Dix Iraniens sont morts dans la ville de Qom (sud de Téhéran), principale ville sainte chiite de l'Iran, pour avoir bu de l'alcool artisanal frelaté, a rapporté ce dimanche le quotidien Kayhan. «Le 2 avril, une grande quantité d'alcool frelaté a été distribuée à Qom. Un certain nombre de consommateurs ont été hospitalisés et selon des habitants de Qom dix personnes sont mortes», affirme le quotidien. En mai 2006, 15 personnes étaient mortes après avoir consommé de l'alcool frelaté à Sirjan, dans le sud de l'Iran. En juin 2004, vingt-deux Iraniens étaient morts et 93 autres avaient été intoxiqués à Chiraz (Sud) pour les mêmes raisons. La production et la consommation d'alcool sont interdites depuis la Révolution islamique de 1979. Ce qui n'empêche pas un trafic important d'alcool depuis le Kurdistan irakien mais aussi des pays du Golfe vers l'Iran. Les journaux iraniens ont d'ailleurs rapporté dimanche que 46 000 canettes de bière avaient été saisies et détruites à Téhéran le mois passé. On peut trouver également de l'alcool artisanal fabriqué localement, qui coûte bien moins cher que l'alcool étranger et qui est consommé pour cette raison principalement dans les milieux populaires. Mais il est bien souvent fabriqué dans des conditions et avec des ingrédients douteux.