Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) doivent visiter dimanche le nouveau site d'enrichissement d'uranium de Qom alors que l'Iran a repoussé à la semaine prochaine sa réponse au "projet d'accord" pour enrichir son uranium à usage civil à l'étranger. Les inspecteurs de l'Aiea doivent visiter dimanche le nouveau site sous-terrain d'enrichissement iranien, qui se trouve à une centaine de kilomètres de Téhéran non loin de la ville sainte de Qom, dissimulé sous une montagne. Selon les médias iraniens, l'équipe des inspecteurs de l'agence doit rester deux à trois jours en Iran. L'Iran a informé l'Aiea le 21 septembre de la construction de ce nouveau site, ce qui avait renforcé les inquiétudes des puissances du groupe des Six (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) qui négocient avec l'Iran. Le président américain Barack Obama avait demandé à Téhéran de faire la lumière sur son programme nucléaire pour éviter un renforcement des sanctions. Lors de sa visite à Téhéran, le 4 octobre, le directeur général de l'Aiea, Mohamed ElBaradei, avait annoncé que l'Iran avait donné son accord pour une visite du site le 25 octobre. Selon Téhéran, le site de Qom, qui peut contenir seulement 3 000 centrifugeuses, vise à montrer la détermination de l'Iran à poursuivre ses activités d'enrichissement d'uranium, malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité, dont trois assorties de sanctions, demandant la suspension de ces activités. La visite des inspecteurs de l'Aiea intervient alors que l'Iran a demandé vendredi quelques jours supplémentaires pour donner sa réponse au "projet d'accord" présenté par Mohamed ElBaradei après deux jours et demi de discussions entre l'Iran, la Russie, les Etats-Unis et la France, cette semaine à Vienne, sur l'enrichissement d'uranium iranien. Selon l'Aiea, l'Iran a indiqué à M. ElBaradei "étudier la proposition dans le détail et dans un esprit favorable, mais qu'il lui fallait encore du temps jusqu'au milieu de la semaine prochaine pour apporter sa réponse". Moscou, Paris et Washington avaient approuvé vendredi le projet d'accord formulé par M. ElBaradei. Une source iranienne non identifiée proche des négociateurs iraniens à Vienne avait affirmé dans la journée que l'Iran préférait acheter le combustible pour son réacteur nucléaire de recherche et qu'il attendait une réponse des grandes puissances à cette proposition.