Les Etrangers est l'intitulé du court-métrage projeté, hier dimanche, à la salle Ibn Zeydoun, dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe». Réalisé par Mohamed Fatah Rabia et écrit par Bahia Boukrouh, le film, dont la durée est de 21 mn, raconte l'histoire de Ali, un jeune adolescent de 12 ans qui, après la disparition de sa mère, quitte son village natal pour la ville, un lieu dont il rêvait et qui le séduit. Il laisse tout derrière lui, son passé et sa famille, et s'en va à l'aventure, une aventure qui se révèle pour lui difficile parce qu'il va se retrouver seul et subir l'indifférence des passants et, parfois, leur regard méprisant. Il retrouve toutefois dans son errance urbaine deux autres adolescents (du même âge que lui) et avec qui il entretient une amitié. Mais ses nouveaux amis sont des sans abris, des toxicomanes : ils inhalent de la colle. Mais en dépit de leur différence, ils restent amis. Tous les trois partagent les péripéties d'une vie de vagabond. Le film, même s'il s'agit d'une fiction cinématographique, focalise sur la petite jeunesse, ces enfants de la rue que l'on voit de plus en plus errer sous l'effet de la drogue, ici et là, dans les grandes villes, ces enfants sont seuls et à la merci des aléas de la rue qui se montre impitoyable et sans humanité. Ainsi, le film revêt un caractère social. Il cherche à sensibiliser l'opinion publique, opinion encline à ignorer cette réalité : l'enfance abandonnée n'ayant d'autre choix que de basculer dans le crime et la tragédie. Le public, nombreux, a également assisté à la projection, et ce dans le même cadre, d'un documentaire intitulé Algérie, couleurs et racines. Ce documentaire, réalisé par Abdelhamid Ghlamallah, présente la diversité et la beauté de l'Algérie, tout en mettant en valeur les traditions et les coutumes de ses villes et villages.