La salle Ibn Zeydoun (Riad-el-Feth) a abrité, hier lundi, la générale de la pièce El-Hayla qui marque la participation du Mouvement théâtral de Koléa (MTK) aux festivités de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Adaptée, voire «algérianisée», comme dira son metteur en scène Youcef Taaouinet, de la pièce L'ours de l'écrivain russe Tchekhov, les évènements d'El Hayla, dont les rôles ont été incarnés par de jeunes comédiens appartenant à l'association du MTK, tournent autour d'une histoire d'amour et de manichéisme, dont le personnage principal, El Hayla, est une femme fidèle et aimante qui se retrouve, après le décès de son époux, au centre d'une querelle entre deux protagonistes s'efforçant, chacun, de conquérir son cœur. Le premier, poète passionné, s'arme de la beauté du verbe pour parvenir à ses fins matérialistes, tranchant avec la finalité et l'humanisme de la poésie. Le second n'est autre que le domestique d'El Hayla, surnommé Ennemer qui rivalise de cupidité avec le poète et entre en conflit ouvert avec lui pour s'attirer les faveurs de la belle et riche veuve. Les comédiens ont réussi à imprégner la représentation d'une touche de symbolisme et de vitalité, même si leurs performances n'ont pas été au-dessus de tout reproche, ce qui a amoindri la valeur de ce texte universel.