Assistance n La présence de psychologues est primordiale, notamment pour les personnes rejetées par leur famille, et qui arrivent le plus souvent au centre dans un état psychologique lamentable. Des 28 centres d'accueil pour personnes âgées et/ou handicapées, répartis à travers le territoire national, celui de Sidi-Moussa est le plus important et compte parmi les rares structures ouvertes aux personnes des deux sexes. Doté d'une capacité d'accueil de 300 places, il héberge, en ce moment, quelque 250 pensionnaires dont 63 femmes qui occupent un pavillon à elles seules. «Nous accueillons différentes catégories de personnes en difficulté, des handicapés physiques et visuels, des femmes divorcées, des hommes surpris par la vieillesse sans avoir pu fonder un foyer, des grabataires, des malades mentaux…», nous dit Mme si Larbi qui dirige le centre depuis cinq ans avec un dévouement à toute épreuve. Pour le bon fonctionnement de la structure et le bien-être des pensionnaires, quelque 90 employés, entre personnel administratif, agents d'entretien, gardiens, cuisiniers et encadreurs, veillent au grain. Pour les besoins de la prise en charge psychologique et l'encadrement des pensionnaires, 4 psychologues, 2 éducateurs spécialisés et 6 éducateurs polyvalents, se relaient en permanence. La présence de ces derniers est primordiale, notamment pour les personnes rejetées par leur famille, et qui arrivent le plus souvent au centre dans un état psychologique lamentable. «L'action des psychologues ne tarde pas à se faire ressentir, puisqu'au bout de quelques jours seulement, les personnes admises commencent à sortir de leur mutisme», affirme M. Meriah, un médiateur social. Et c'est aussi qu'ils finissent par avouer avoir quitté leurs domiciles de leur plein grè. Les raisons qui poussent les candidats à l'admission d'adopter une telle attitude est liée, nous dit-on, aux dispositions réglementaires qui limitent l'accès aux centres d'accueil aux seules personnes valides, âgées de plus de 60 ans et aux handicapés de plus de 18 ans et qui ne disposent pas de famille pour les prendre en charge. Le budget de 4,5 milliards de centimes alloué annuellement au centre est-il suffisant pour son fonctionnement et pour subvenir aux besoins d'un nombre aussi élevé de pensionnaires ? Mme Si Larbi répond par l'affirmative, même si elle concède que les sommes dégagées sont consommées au dernier centime à la fin de chaque exercice. «Nous consacrons plus de 5 millions de dinars pour l'alimentation. Nous nous efforçons d'assurer aux pensionnaires des repas améliorés et avec les dons que nous recevons régulièrement de particuliers et de certaines associations, nous nous en sortons plutôt bien», se félicite-t-elle. Quant aux conditions d'hébergement, elles sont tout simplement impeccables. Une virée à travers les chambres et les couloirs des différents pavillons nous a permis de constater, de visu, le confort dans lequel sont installés les pensionnaires. Des chambres individuelles pour certaines catégories (les valides), une propreté parfaite, une douche trois fois par semaine pour tout le monde. Certaines chambres disposent même de téléviseurs qui proviennent, nous précise un employé, de dons de personnes charitables.