Résumé de la 2e partie n Madjid, sa femme et ses enfants, qui vivent en France, passent les vacances dans la vieille maison familiale, encore occupée par son père et sa mère. Alors que son frère, Mohamed, est dans la soupente, ou, comme il l'appelle, le grenier, la petite Fatiha, elle, est dans l'adaynin, la vieille étable. Il n'y a plus d'animaux, depuis longtemps, mais les auges creusées dans le mur, sont encore là. La fillette essaye, à chaque fois, qu'elle s'y trouve, d'imaginer les animaux qui y vivaient autrefois. Née et élevée à Paris, elle n'a jamais été à la campagne, et les seuls animaux qu'elle connaît, elle les a vus, dans les livres d'images et à la télévision. Sa grand-mère a promis de l'emmener dans des maisons du village qui conservent encore des animaux. Et puis, les animaux, elle les verrait aussi dans les champs ! Elle tourne dans l'étable quand son attention fut attirée par un objet, posé dans un coin. Cela ressemble à une corde, mais elle paraît bien grosse. «Qu'est-ce que c'est ?», se demande aussitôt la petite. Elle s'approche aussitôt et tend la main vers la «corde». Elle entend aussitôt un sifflement et la corde se met à bouger. — ?a marche : dit la fillette. Une corde qui marche...Fatiha n'a que six ans et, le merveilleux, fait encore partie de sa vie. Elle veut prendre la chose. Elle la touche : c'est très dur et froid à la fois. La corde siffle, puis brusquement, elle se dresse, et une tête oblongue darde vers la fillette. — Un serpent ! s'écrie Fatiha. Elle n'a jamais vu de serpent, de sa vie, mais elle les connaît par les images des contes et surtout par la télévision. Et elle sait que c'est dangereux ! — Un serpent, répète-t-elle à voix basse... Par instinct, elle sait qu'elle ne doit pas faire beaucoup de bruit, pour ne pas effrayer le reptile, qui ne devient dangereux que si on l'importune. — Ne me fais pas de mal, murmure la petite. Le serpent — il est énorme — darde sa tête, fixant du regard l'enfant, mais il n'a pas du tout l'impression de vouloir lui faire du mal. — Gentil serpent, murmure Fatiha. Le reptile vient vers elle, tourne autour d'elle. Singulièrement, Fatiha n'a pas peur. Elle tend la main. Le reptile se laisse caresser la tête. — Tu veux devenir mon ami? murmure la fillette. Le serpent darde la tête, puis il retourne à la place où il était et de ses petits yeux, continue à observer la fillette. — Tu ne veux pas me dire ton nom ? demanda-t-elle doucement. Comme le serpent ne répond pas, elle dit ; — Peut-être que tu es, comme dans les contes, un prince transformé en serpent par une méchante sorcière ? A ce moment-là, la voix de sa mère retentit. — Fatiha, où es-tu encore ? — Je suis dans l'étable ! — Remonte, c'est l'heure du déjeuner ! (à suivre...)