Résumé de la 1re partie n Si Salah a gardé, telle, que la lui ont léguée ses parents, la vieille maison familiale. Cet été là, le fils cadet de si Salah, Madjid, est venu avec sa famille, passer les vacances au pays. Si sa femme, Nadia, originaire du village, connaît bien la vieille maison, ce n'est pas le cas de ses deux enfants, Mohamed et Fatiha, nés en France, et qui viennent pour la première fois au pays. Les deux enfants, âgés de douze et six ans, sont émerveillés. — Alors, leur demande leur grand-père, la maison vous plaît ? — Oh, oui, dit Mohamed, tout est fait en pierre ! — Pas de béton, ici, dit salah. — Et c'est frais, alors qu'il fait chaud à l'extérieur, dit le garçonnet. — C'est fait exprès, dit Salah. La petite Fatiha, elle, s'interroge sur l'adaynin, le contrebas de la maison. — Grand-mère m'a dit que cela servait d'étable ! — Oui, dit Salah, si ta grand-mère avait encore ses forces, comme autrefois, on y aurait mis des moutons, une vache... — Et ces animaux auraient vécu là, avec vous ? dit la petite, étonnée. — Bien sûr. Autrefois, les animaux vivaient avec les hommes, ils leur tenaient compagnie, les réchauffaient en hiver ! La petite s'exclame. — Comme j'aurais aimé trouver des animaux ! une vache... — On en avait encore quand ton père est parti s'installer en France... — Vous aviez du lait frais tous les matins ? — Oui... quand la vache vêlait... — Vous aviez des petits veaux ? — Oui, régulièrement... On avait aussi des vaches ! La petite est émerveillée. Mohamed, lui, est captivé par la soupente, au-dessus de l'étable. On y accède par une échelle, et c'est une véritable caverne d'Ali Baba : elle tenait lieu, autrefois, de grenier et de chambre à coucher, mais aujourd'hui, elle sert de débarras. On y garde les vieilles choses, des souvenirs du temps passé, que le garçonnet découvre avec émerveillement : des quinquets, des instruments aratoires, des photos... il a déniché justement un vieil album photo et il s'y plonge avec émerveillement. — Voilà ton père, quand il avait ton âge... il te ressemble beaucoup.... Il y a une photo de mariage. — Là, c'est ta mère... Il lui montre aussi les grands- parents de son père. — Ils sont morts, que Dieu ait leur âme. Tu seras gentil d'aller leur rendre visite au cimetière. Ils ne te connaissent pas, mais de leur tombe, ils pourront te voir ! —Les morts peuvent voir les vivants ? s'étonne Mohamed —Bien sûr. Ici tout est possible... Un monde merveilleux, que les deux enfants découvrent avec émerveillement ! (à suivre...)