Volonté n Nos scientifiques disent être disposés à apporter leur contribution, sans rien attendre en échange. Sauf la reconnaissance. «Nous affirmons tous notre disponibilité pour travailler de concert avec nos concitoyens de sorte à ce que nous puissions procéder au transfert de la technologie», tel est l'appel à l'allure d'un manifeste, lancé hier à l'unisson par une trentaine de chercheurs algériens, formant la crème de la diaspora scientifique. Appelés communément matière grise, ces Algériens ont depuis longtemps fait leurs preuves dans des contrées lointaines et travaillent pour la plupart au profit d'instituts de recherche et de laboratoires qui, selon eux, ne lésinent jamais sur les moyens pour booster chaque jour un peu plus les performances de la recherche scientifique. Belgacem Rahmani, président et membre fondateur du regroupement des Algériens universitaires du Canada (RAUC) estime d'emblée que ce conclave cherche avant tout à trouver les mécanismes à mettre en place pour une plate-forme et une interface à travers lesquels se réuniront les chercheurs algériens et ce en étroite collaboration avec les pouvoirs publics. Pour sa part, le Docteur Mohamed Boudjellal, chercheur algérien en pharmacologie, travaillant simultanément en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis a estimé nécessaire de créer un réseau entre spécialistes algériens expatriés et nationaux pour surfer le plus largement possible et sans limite aucune dans les domaines scientifiques et économiques. «Une action qui ne peut être réalisée, selon lui, sans une volonté devant émaner des deux parties». «L'Etat et les experts doivent travailler de concert surtout en ce qui concerne les domaines de la haute technologie qui pourront faire, le cas échéant, de l'Algérie un pays comme la Malaisie, la Chine, ou l'Inde, vu son potentiel.» Les domaines à explorer éventuellement sont essentiellement la robotique, la biotechnologie, l'agriculture, les énergies renouvelables, la chimie, la pétrochimie, la nano-technologie, les sciences économiques et tout autre secteur créateur éventuellement de richesse, selon les besoins socio-économiques de l'Algérie. soit un florilège de «services à la commande» comme le décrit le Dr Lakhdar Boukkerou, expert en agriculture de la Florida Atlantic University.