Comparaison n La franchise démarre timidement en Algérie. Il existe une trentaine de marques concernées depuis la libéralisation économique alors que le Maroc en compte 310 et l'Egypte plus de 260. Cette situation s'explique par le fait que le marché algérien n'est pas encore la destination privilégiée des grandes marques internationales. De plus, le cadre juridique fait défaut puisque le recours au code du commerce est l'unique échappatoire pour valider les transactions commerciales qui rentrent dans le cadre de la franchise. A ce sujet, l'un des représentants du ministère du commerce a rappelé que «la loi considère les franchisés comme de simples importateurs», alors que la notion, elle-même, de franchise se distingue du genre opérations d'import-import. Il faut savoir que le concept de la franchise reste, dans une large proportion, méconnu du large consommateur. Ce dernier ne retient que la marque et le prix du produit. Les producteurs et industriels, ayant introduit le concept de franchise, ont buté sur d'inextricables problèmes bureaucratiques, de foncier et à des crédits bancaires. Rares sont ceux qui ont réussi à mettre en place une structure de franchise dans un marché pourtant réputé ouvert. En effet, le démarrage de la franchise en Algérie a été entamé avec l'introduction de grandes marques des boissons gazeuses américaines. Ensuite, le marché s'est distingué par un petit apport dans le domaine agroalimentaire (biscuiteries, chocolateries, confiseries, eaux minérales…) qui a nettement amélioré sa présence. Grâce à des habitudes de consommation qui étaient bien étudiées, le marché de l'agroalimentaire a bousculé les donnes en habituant les consommateurs à diversifier leurs goûts. Un autre secteur qui s'est frayé un chemin dans le marché est celui des cosmétiques à travers sa diverse gamme allant des shampoings et parfums jusqu'aux produits de maquillage et crèmes dermiques et matériels de coiffure. C'est le commencement de la délocalisation des marques réputées mondialement qui font leur intrusion en veillant à mettre au point une stratégie de marketing bien conforme aux attentes des consommateurs. Sur un autre registre, la franchise a permis de faire naître une association nationale pour défendre les intérêts des franchisés et franchiseurs. Ce qui augure à mettre au point tout le cadre réglementaire et financier pour le développement de la franchise en Algérie. Le ministère du commerce veut associer les professionnels du secteur pour définir un texte de loi qui ne doit souffrir aucune ambiguïté. Alors que les experts évoquent l'impact de la franchise sur l'emploi en donnant des estimations sur des milliers d'emplois qui peuvent être créés grâce à la multiplication des enseignes.