En 484, Tiggi devient le siège d'un évêché, ce qui atteste de son importance dans la région. Mais on n'a pas retrouvé de traces d'églises, et les sources écrites ne fournissent pas de renseignements. En fait, l'histoire du christianisme à Tiggi et de la région, est mal connue. Le nom romain, Alia Miliaria, signifie «aile militaire», par référence au rôle défensif de la ville. Le nom berbère, Tiggit est à rapprocher de Tidjit, nom d'un quartier de Mostaganem, lui-même à rattacher à Ijdi, Igdi, nom du sable. Tiggit avait sans doute le sens de «sablière», en raison peut-être de carrières de sables dans la région (cf. le toponyme d'origine arabe R'milla, du même sens). Pour compenser la chute du j, il faut prononcer tiggit, avec un g tendu. Quant au nom actuel, Benian, il provient de l'arabe dialectal, benyan, lbenyan, «constructions», plus exactement «les constructions anciennes, les ruines», par référence sans doute, aux ruines romaines, autrefois très nombreuses dans la région et aujourd'hui disparues. Il est vrai que les pierres des anciennes constructions on souvent servi, à différentes époques, à la construction de villes et de nouveaux villages. La colonisation française est ainsi responsable de la disparition de nombreux vestiges de l'antiquité.