Comparatif n Le taux de participation associative en Algérie oscille entre 3 et 4 % alors qu'il avoisine les 11 % au Maroc et varie entre 42 et 44 % en France. C'est ce qui ressort des résultats d'une enquête nationale effectuée auprès de 446 associations algériennes en activité. Ainsi, «dans les 24 wilayas touchées par l'enquête, seules 450 associations sont actives», a déclaré Omar Derras, sociologue et chercheur et auteur de l'enquête en question, hier, lors d'une conférence de presse. Il a ainsi estimé de manière approximative que le nombre d'associations qui activent au niveau national varie entre 1 000 et 1 500 seulement sur les 75 000 déclarées et agréées par le ministère de l'Intérieur. D'après lui, la faiblesse de la participation associative en Algérie peut s'expliquer par plusieurs raisons qui relèvent non seulement de la responsabilité de l'Etat mais aussi des valeurs et des changements sociaux qui ont affecté la société algérienne. Par ailleurs, dans l'analyse de son enquête, l'auteur fait ressortir quelques éléments marquant notamment «le niveau académique des dirigeants associatifs», les insuffisances des textes réglementaires" et «les fluctuations qu'a connues le mouvement associatif depuis sa récente émergence». Outre la lecture de cette enquête, «le manuel pour la pratique des associations» a également été présenté lors de cette conférence. Il s'agit d'un recueil de divers thèmes examinés lors de séminaires organisés dans diverses régions du pays, notamment pendant l'université d'été des associations 2005 et 2006. «Il vise à répondre aux besoins importants exprimés par les associations», a indiqué Mme Zohra Hammouri. Quant aux thèmes traités dans ce manuel, ils sont génériques relatifs au fonctionnement, à l'organisation et à l'évaluation du travail associatif. Le manuel reprend également, ajoute la chargée des programmes au sein de la fondation Friedrich Ebert, l'ensemble des textes législatifs qui régissent le mouvement associatif en Algérie ainsi que des formulaires modèles utiles dans l'administration de l'association. Les deux publications, enquête et manuel, viennent d'être finalisées par la fondation Friedrich Ebert au profit du mouvement associatif algérien, avec le soutien financier de la commission européenne dans le cadre du projet triennal (2004-2007) intitulé «Programme de coopération avec la société civile en Algérie».