Résumé de la 15e partie n Un colporteur se rend dans les régions les plus éloignées du désert. Il est accompagné de son fils âgé d'une douzaine d'années, à qui, il veut apprendre le métier. — Nous allons nous arrêter là, dit Mohamed. Il a choisi une petite butte qui, si le vent se lève, les protégera du sable. Le sable s'étend comme une mer dont les dunes forment les vagues. Des vagues silencieuses et figées, mais qui inspirent, pour qui les regarde, un sentiment de paix. — C'est beau, dit le petit Mahmoud. — ?a te plaît, hein ? dit son père. Le métier de colporteur est le seul à permettre de tels spectacles, tu vas l'aimer, puisque tu aimes la nature ! — Je l'aime déjà, dit le petit, et je ne ferai que ce métier. Il frissonne tout à coup. — Tu as froid ? dit son père. — Il fait frais, dit le garçonnet. Je ne savais pas qu'il pouvait faire aussi frais, dans le désert... Mohamed rit. — Bien sûr... surtout à cette période de l'année ! Mahmoud ouvre une gibecière et sort des dattes et de la galette. — Nous allons manger, dit-il. — Je n'ai pas faim ! — Il faut manger pour reprendre des forces ! Demain, nous aurons beaucoup à faire... Le marché de Djanet est l'un des plus importants du Sahara... Nous irons aussi dans les campements des nomades... Les femmes achètent les objets de toilette... nous ferons des affaires ! Mohamed prend une couverture et la donne à son fils. — Tiens, enroule-toi dedans, il va faire encore plus froid, au milieu de la nuit ! L'enfant s'enroule sous la couverture de laine. — Nous sommes dans la période fraîche, dit Mohamed. Il faut attendre encore quelques mois pour entrer dans la période chaude... Le désert se transforme alors en fournaise, y compris la nuit ! — Tu viens souvent ici... — Oui, dit Mohamed... C'est une belle région... Le Tassili a le climat le plus clément du désert ! — C'est vrai ? demande Mahmoud, ébloui — Oui, il y a même des endroits, sur les hauteurs où il neige en hiver ! — Comme je voudrais voir la neige, dit le garçonnet... — Eh bien, nous reviendrons, ici, en hiver. Tu verras la neige ! — Tu l'as vue, toi ? — Oui, elle m'a surpris dans un campement de nomades. C'était un plaisir de voir les enfants se battre à coups de boulettes de neige... — Moi, si je trouve de la neige, j'en mangerai ! — C'est froid, mais tu as raison, c'est bon. Maintenant, fini de manger et dors... Demain, nous aurons une journée chargée ! (à suivre...)