Résumé de la 16e partie n Mohamed, le colporteur et son jeune fils, Mahmoud, passent la nuit, non loin de la ville de Djanet. Quand ils se réveillent, le soleil est bien haut. Le petit Mahmoud a rejeté sa couverture de laine. Il s'étire. — Il fait chaud, dit-il. — Oui, dit Mohamed, j'aurais dû me réveiller plus tôt et te réveiller, nous serions partis à l'aube... Il fait encore frais, à cette heure. Il prend des dattes, une poudre qu'il dilue dans de l'eau et compose le petit déjeuner. — qu'est-ce que c'est ? demande le petit. — Une préparation targuie... une boisson rafraîchissante et, en même temps, nutritive. Le petit, assis sur le sable, boit à petite gorgée la boisson. — C'est bon, dit-il. Mohamed, lui, prépare déjà le dromadaire pour partir. C'est alors qu'un bruit le fait se retourner. Le sable sur lequel est assis Mahmoud bouge. — Attention ! crie-t-il. Mais une forme gigantesque vient de surgir : un serpent géant, qui pointe sa grosse tête et happe l'enfant, qui se met à crier. — Mahmoud ! hurle le père. Il se précipite vers la bête. La tête de Mahmoud a disparu dans sa gueule et le monstre continue de l'avaler. — Lâche-le, lâche-le hurle le malheureux père Mais le reptile ne lâche pas sa proie. Les épaules du petit disparaissent, puis sa poitrine, son ventre et ses pieds. Le monstre l'a entièrement avalé ! Mohamed est fou de douleur, il pleure, se jette vers le serpent. — Prends-moi aussi, je ne veux pas vivre ! Mais le monstre, repu, ne veut pas de lui ; il s'éloigne et disparaît ! Un peu plus tard, des voyageurs trouvent le colporteur, affalé sur le sol, sanglotant et appelant son fils ; on l'emmène à Djanet où on lui donne les premiers soins. Et quand il raconte son histoire, les gens s'exclament aussitôt : — C'est tamma ! Et on lui explique qu'il s'agit d'un serpent gigantesque. Contrairement aux autres reptiles, il possède des pattes, mais des pattes atrophiées, puisqu'il ne marche pas, mais rampe. Il a une gueule gigantesque et il peut avaler une antilope entière... alors, un enfant d'une douzaine d'années... Depuis, le tamma s'est manifesté, à plusieurs reprises, mais on n'a pas réussi, jusque-là, à le capturer. Ce qui a fait croire à certains, que cet animal est sorti de l'imagination fertile des gens du désert (à suivre...)