La dernière décision du gouvernement a été de mettre la ville pétrolière de Hassi-Messaoud sous tutelle du ministère de l'Energie. Elle sera régie par un etablissement à caractère public et industriel (Epic) avec un conseil d'administration qui se chargera de la gestion. C'est ce que révèle le décret du 13 septembre 2006 qui stipule que «l'etablissement public à caractère industriel et commercial est doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, régi par des règles administratives dans ses relations avec l'Etat et par les règles commerciales dans ses rapports avec les tiers». Ainsi, Hassi-Messaoud sera dotée d'un fonds spécial du Sud et aura pour singularité de n'être ni une Assemblée populaire communale ni une daïra.. Avec un fonds de 500 millions de dinars, il est prévu de construire 540 logements avec une école primaire, une antenne administrative, un centre commercial, une brigade de gendarmerie et une unité de protection civile. Il est à retenir que Hassi-Messaoud compte actuellement près de 80 000 habitants, mais la nouvelle ville s'étendra sur 4 483 hectares dont 3 205 serviront à son urbanisation future. Rappelons que le projet de transférer les populations de Hassi-Messaoud a été approuvé par le gouvernement à la suite des études ayant révélé en 2005 que «le site pétrolier de Hassi-Messaoud menace les populations car les canalisations pétrolières traversent toute la ville». Depuis, une panique s'est emparée des habitants, craignant des incidents sécuritaires qui pouvaient être fatals pour leur vie.