Fin de suspense ce soir à propos de l'élection présidentielle française. Le successeur de Jacques Chirac sera officiellement connu à partir de 19H00 ( heure algérienne). Au terme d'une campagne du second tour, acharnée, l'heure du verdict a sonné. Nicolas Sarkozy, le candidat de droite faisant figure de grand favori face à sa rivale socialiste, Ségolène Royale. Agités par une campagne acharnée, les 44 millions d'électeurs sauront qui aura la charge de conduire la France pendant les cinq prochaines années et d'incarner l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle génération. Sarkozy leur a promis d'opérer une «rupture»avec le passé. Ségolène Royal les a incités à faire preuve d'«audace»en élisant pour la première fois une femme à la présidence. «Une élection qui va chambouler la France», titrait ce matin, le Journal du Dimanche. Pour l'évènement, la police a dû renforcer sa présence dans les quartiers sensibles ainsi qu'à Paris. Plus de 3 000 policiers anti-émeutes ont été mobilisés pour la seule région parisienne dans la crainte d'éventuels troubles. Tôt la matinée, le centriste Francois Bayrou, dont le glissement électoral est courtisé par les deux camps, a voté. «Mais pour qui ?» se demande-ton en France. Le leader d'extrême droite Jean-Marie Le Pen a appelé, quant à lui, ses électeurs à «s'abstenir massivement». Et alors que le scrutin se déroule normalement, l'entourage de Sarkozy affiche sa confiance. Son parti, l'UMP, a déjà prévu l'organisation, en cas de victoire, d'une «grande fête populaire» ce soir, au bas des Champs-Elysées.