Nicolas Sarkozy a été élu, hier, au second tour avec un taux de 53% des suffrages. Il n'y a pas eu de suspense. Nicolas Sarkozy s'est mis sur la voie royale. Au terme d'une campagne acharnée, le verdict est tombé hier avec l'élection du candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, à la présidence française. Ainsi, la surprise, tant attendue et espérée, de voir la candidate socialiste, Ségolène Royal, devenir la première femme chef d'Etat n'a pas eu lieu. Et c'est en toute logique que Nicolas Sarkozy a été plébiscité avec 53% des suffrages contre 47% pour Ségolène Royal, candidate malheureuse du Parti socialiste. Le taux d'abstention est de 14% seulement sur les 44,5 millions d'inscrits. En succédant à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy est devenu le 6e président de la Ve République à l'issue d'une campagne acharnée. Nicolas Sarkozy conforte, également, son statut de favori en maintenant l'écart après son duel télévisé avec Mme Ségolène Royal, suivi mercredi par 20 millions de personnes. Déjà au 1er tour, Nicolas Sarkozy avait devancé Ségolène Royal de plus de cinq points (25,87% des voix contre 31,18%) en captant une partie des voix de l'extrême droite. De Neuilly-sur-Seine, dont il est le maire, au palais de l'Elysée, que de chemin parcouru par Nicolas Sarkozy qui a dû batailler dur. En outre, l'élection de Nicolas Sarkozy marque l'accession au pouvoir d'une nouvelle génération et a tourné la page des 12 années de présidence de Jacques Chirac. Par ailleurs, le scrutin d'hier a été marqué par la forte participation qui a dépassé les 85%. Un score supérieur à celui du premier tour et un chiffre record. Signe de l'engouement des Français pour ce scrutin et de leur soif de changement après 12 années de présidence de Jacques Chirac. Les Français ont donné leur quitus à celui qui, tout au long de sa campagne, avait promis la rupture. Le nouveau président français, qui a promis de rassembler autour d'un «nouveau rêve français», a axé sa campagne sur la réhabilitation de la «valeur travail», de l'ordre et de l'autorité, et sur la lutte contre l'immigration clandestine. Pour remporter cette élection, Nicolas Sarkozy, en fin politicien, a dû user de toutes les stratégies. En effet, durant toute sa campagne, Nicolas Sarkozy a agité les bras comme un sémaphore pour envoyer des messages aux électeurs du Front national. «Identité nationale», «héritage de Mai 68 qu'il faut liquider» autant de signaux faciles que le moins politisé des électeurs a capté. Le nouveau locataire de l'Elysée devra, d'ores et déjà, se préparer à un agenda bien rempli. Sur le plan politique, après la nomination du Premier ministre et la constitution du gouvernement, le nouveau chef de l'Etat français aura pour première priorité les législatives des 10 et 17 juin, cruciales pour bénéficier d'une majorité. Mais c'est sur le plan international qu'il sera attendu, du fait que Nicolas Sarkozy fera sa première grande sortie à l'occasion du sommet du G8 du 6 au 8 juin à Heiligendamm en Allemagne. Il sera ensuite attendu les 21 et 22 juin à Bruxelles pour un sommet de l'Union européenne, un rendez-vous très attendu, après le «non» au référendum européen de 2005. De l'autre côté de la Méditerranée, les sorties de Nicolas Sarkozy, qui a déclaré faire du développement de l'Afrique sa priorité, seront très suivies.