Impératif n Il faut réglementer ce marché et créer des mécanismes à même de contrecarrer l'informel qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Telle est la conclusion de la conférence de presse, organisée hier par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), en son siège à Alger. Conférence animée par les cadres du ministère du Commerce et des responsables d'entreprises de vente de téléphones et un expert en communication. L'ensemble des intervenants au débat s'est accordé à dire que l'informel dans le marché de la téléphonie mobile est une réalité difficile à surpasser dans l'immédiat mais, en créant les mécanismes de contrôle, cela sera possible dans quelques années. Dans ce sens, la représentante du ministère du Commerce, Houria Langar, suggère que le consommateur prenne conscience afin qu'il puisse se défendre. Selon elle, certains acteurs de la téléphonie mobile font de la concurrence déloyale en recourant à la publicité mensongère afin de susciter l'engouement des usagers. «La loi 04 / 02 est claire là-dessus. L'opérateur n'a pas le droit d'utiliser ce genre de méthode pour vendre son produit.» La vente de puces et d'appareils portables doit être contrôlée afin de maîtriser le marché. Sur ce point, les intervenants ont averti les consommateurs des méfaits des portables contrefaits qui ne répondent à aucune norme que ce soit dans l'usage ou par rapport aux conséquences sur leur santé ( faute de normes, les appareils portables pourraient affecter l'utilisateur de cancer, de maladies cardiaques…) En termes de chiffres, selon Azzedine Khadir, directeur général de Algérieka, la période allant de 2002 à 2006 a connu la vente de 21 millions d'appareils téléphoniques mobiles. Pour ce qui est des abonnés aux différents opérateurs en la matière, ils sont 11 millions, d'après le chiffre avancé par la représentante du ministère du Commerce. A propos de contrôle, Aïssi Kaci, expert en technologies de communication, préconise un contrôle systématique de toute activation de puce. «Les systèmes de contrôle ont évolué. Il faut voir avec les expériences des autres pays qui ont pu organiser le secteur de la téléphonie mobile», a-t-il indiqué. Enfin, tous les intervenants ont attribué à l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (Arpt) la grosse part de responsabilité quant aux irrégularités relevées dans le secteur. De son côté, l'Ugcaa a décidé de s'impliquer dans le contrôle du marché, pour réorganiser ledit secteur, en constituant une commission qui regroupera l'ensemble des intervenants du secteur. Elle sera installée, selon Bounouar représentant de l'Ugcaa, incessamment.