«Si la forêt de Baïnem n'avait pas existé, les communes se situant en aval auraient complètement disparu», a déclaré au lendemain de la catastrophe de Bab el-Oued, M. Cheriet, conservateur des forêts de la wilaya d'Alger. Mais le «poumon» d'Alger qui a souffert des incendies répétitifs et de l'abattage, essentiellement, pour des raisons sécuritaires, demeure toujours convoité par la mafia du foncier. Et si Baïnem résiste tant bien que mal, les autres régions de l'Algérois, à l'instar du massif de Bouzaréah, dont le tissu forestier est complètement déstructuré, n'ont pratiquement plus, aujourd'hui, aucune protection végétale en amont, ce qui selon un expert fait augmenter la vitesse des eaux en cas de forte pluviosité dans leur descente, entraînant des tas de boues et d'éboulement dans leur déferlement. En somme, il est de notoriété publique que l'arbre joue un rôle prépondérant dans la stabilisation des sols. C'est à la fois, un couvert végétal protecteur des sols et une source d'oxygène inégalable ainsi qu'un réservoir précieux de diversité biologique, car l'arbre est surtout un régulateur des eaux de ruissellement et d'infiltration. Aujourd'hui, les plantations d'arbres adaptés à la croissance rapide et à l'enracinement profond est une nécessité absolue comme l'a dit le même M. Cheriet, «le drame de Bab el-Oued, aurait pu être évité si on avait respecté la nature».