Résumé de la 19e partie n Un serpent gigantesque — un python — , aurait élu domicile dans une paisible cité de la banlieue est d'Alger. Tout aurait commencé le jour où des agents de l'Opgi, qui gèrent la cité, sont venus nettoyer la cave de l'un des bâtiments. Il faut dire que l'entretien, dans une cité qui passait encore, il y a quelques années, pour l'une des plus belles d'Alger, laisse à désirer. Les caves sont notamment dans un état déplorable, plusieurs étant inondées... Les agents sont descendus dans la cave où il règnait des odeurs nauséabondes. Ils ont surtout peur des rats, qui pullulent ici, mais ils étaient loin de s'imaginer qu'ils trouveraient un serpent ! Un serpent et quel serpent ! «J'avais cru, au début, à un pneu posé dans un coin... Brusquement le pneu s'est mis à bouger et j'ai vu une chose jaune tachetée se mouvoir.» Il ne pouvait s'agir que d'un reptile... Un gros reptile, long de plusieurs mètres... L'agent est ressorti pâle et tout tremblant. «Un serpent !» En fait, depuis quelque temps, la rumeur courait qu'il se passait quelque chose à la cité. Un chien a été retrouvé le bassin rompu, le corps couvert de morsures. Des morsures que l'on a attribuées à des rats. Le propriétaire de l'animal l'a fait examiner par un vétérinaire qui lui a dit que les morsures avaient été provoquées non par un rat mais par un serpent ! Un serpent qu'il faut supposer, vu l'impact des dents, gigantesque! Les autorités communales sont informées, mais ne réagissent pas... C'est alors qu'on appelle la sûreté urbaine d'El -Harrach qui, elle, intervient aussitôt. Le bruit se répand, comme une traînée de poudre. «il y a un serpent dans la cave du bâtiment X !» Personne n'a vu le serpent mais chacun y va de sa petite histoire. On croit d'abord qu'il s'agit d'une des bêtes du cirque italien Il Floriggio, qui campe depuis quelques jours dans le quartier proche du Caroubier. «Il a échappé aux Italiens et il est venu, de nuit, dans la cité !» Beaucoup d'habitants de la cité ont été au cirque et ils ont vu les serpents : des boas d'une taille impressionnante ! Mais les Italiens vont déclarer qu'ils n'ont perdu aucun serpent. D'ailleurs, les dresseurs de serpents seraient venus dans la cité, dans l'espoir d'attraper le serpent, en vain. On pense aussi à un collectionneur qui aurait laissé échapper son serpent. «C'est un pilote, ayant la manie des bêtes exotiques. Il a élevé le serpent, ramené d'Afrique ou d'Asie, et comme il est devenu d'une taille impressionnante, il s'en est débarrassé, en le relâchant dans la nature!» — Bien sûr, on blâme le «coupable». — C'est un criminel, on n'a pas idée de lancer dans la nature un tel monstre ! — Il aurait pu l'emmener au zoo de Ben Aknoun ! — Il a dû avoir peur... La détention de ce genre d'animal doit être illégale ! (à suivre...)