Résumé de la 4e partie n Catello nie les faits devant la cour. Le commissaire Tarvini découvre que l'inculpé est mêlé à un autre assassinat d'une fille de 8 ans… Si les assises s'étaient tenues trois jours plus tard, tout aurait pu changer, car le 3 février le commissaire Tarvini découvre le pot aux roses et l'explication de ce mystère. En faisant ce à quoi personne n'avait songé : premièrement, comparer les empreintes de Pietro Catello avec celles relevées sur le corps d'une petite fille de sept ans, étranglée dix-huit mois plus tôt dans un parc à Milan : or, elles sont identiques. Deuxièmement, comparer des cheveux retrouvés sur le cadavre d'une fillette de huit ans, découvert dans la banlieue de Rome, à ceux de Pietro Catello : or, ce sont les mêmes. Ainsi donc, le jeune amateur de livres d'art, bien sous tous les rapports, assassinait au cours de ses voyages des petites filles... Il savait qu'un jour ou l'autre, et quoi qu'il fasse, il finirait par être découvert. Intelligent mais fou, la coïncidence de dates entre son dernier crime et l'assassinat de Pamela, non élucidé au bout de six mois, lui suggérait cette idée : se dénoncer pour un crime qu'il n'avait pas commis. Ensuite, en revenant sur ses aveux, il présenterait une version funambulesque qui ne pourrait conduire la justice qu'à un jugement mi-chèvre mi-chou. Quelques années de prison au pire, qui auraient l'avantage de l'innocenter définitivement de ses véritables crimes. Peut-être même qu'en prison il guérirait de son effroyable sadisme. Son plan était soigneusement pesé, établi. Il se faisait ainsi son propre juge et son propre médecin. Mais, lorsque le commissaire Tarvini dépose son rapport, I'affaire Pamela est jugée depuis dix jours. Pietro Catello, coupable du meurtre de la jeune fille est donc innocent de celui de la fillette découverte dans la banlieue de Rome. Il bénéficie de toutes les circonstances atténuantes que les jurés ont pu trouver, il n'a récolté que cinq ans de prison. Son plan s'est donc réalisé. Le commissaire ayant découvert le pot aux roses la justice italienne est bien obligée de se remettre en question devant un tel scandale, mais sans précipitation, et croyant avoir cinq années devant elle. C'est compter sans la guerre. La grande tourmente ne permettra ni de pousser l'enquête ni de conclure. En 1946, lorsque la justice se décidera à réouvrir le dossier, Pietro Catello ayant purgé sa peine depuis longtemps n'est plus en prison. Peut-être y a-t-il en Italie un vieux père tranquille qui s'appelait autrefois Pietro Catello : un assassin parmi la foule, guéri ?