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Histoires vraies
Des aveux spontanés (4e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 05 - 2007

Résumé de la 3e partie n Catello s'acharne, extraordinairement, à prouver qu'il est l'assassin de Paméla. Par contre, le commissaire est convaincu qu'il est innocent.
Tant et si bien que, le 25 mars 1939, le patron de la division criminelle, ayant réuni le commissaire Tarvini et le capitaine des carabiniers dans son bureau de Livourne, déclare en pesant ses mots :
«Messieurs, vous n'avez pas pu prouver que les aveux de Pietro Catello sont faux. Nous devons donc les tenir pour vrais, et la justice doit suivre son cours.»
Ce point de vue définitivement adopté, le jeune homme est mis en prison préventive. Le capitaine des carabiniers se hâte de présenter une version plausible des faits, et le Parquet établit un acte d'accusation.
SeuI le commissaire Tarvini reste perplexe. Une enquête poussée auprès de la famille de Pietro Catello et l'examen d'un psychiatre révèlent que celui-ci n'est pas aussi équilibré qu'il le paraît. Il ressort de l'examen qu'il serait en effet probablement capable de commettre un crime, mais surtout qu'il possède un grand art de la dissimulation. Sa jeune vie est semée d'événements troubles, ayant toujours pour origine un fait sexuel, et dont il s'est toujours sorti à son honneur. Pourquoi, diable, un tel génie de la dissimulation s'avouerait-il, spontanément, coupable d'un crime au moment où celui-ci va être classé ?
Le 6 janvier 1949, quelques jours avant le procès aux assises de Toscane, ce que craignait le commissaire Tarvini arrive : Pietro Catello revient sur ses aveux. Le président, l'avocat général et les jurés vont juger un homme que rien n'accuse, sinon ses propres aveux qu'il réfute aujourd'hui. L'atmosphère de l'audience reflète le sentiment de tous : fureur et agacement.
«Mais enfin, pourquoi ces aveux ? s'exclame le président. Pour une fois, on ne peut incriminer la police de vous y avoir contraint ! Elle ne vous connaissait même pas ! Et pourquoi revenir sur une version des faits que vous vous êtes ingénié à défendre pendant des mois contre vents et marées ? Vous vous moquez de qui ?
J'avais peur, explique depuis son box Pietro Catello.
— Peur de quoi ?»
La version que propose cette fois le jeune homme est, à première vue, stupide. Mais, à la fin de l'histoire, elle se révélera comme le reste, absolument géniale.
«Je n'ai pas tué Pamela, explique Pietro Catello. Mais je connais l'assassin. J'ai pris le crime sur moi parce que je le crains terriblement. Il m'a épié lorsque j'étais avec Pamela, et puis il l'a tuée lorsque je me suis séparé d'elle. Je suis revenu sur mes pas lorsque je l'ai entendue crier. Mais il était trop tard.
«— Nous sommes deux à l'avoir tuée, m'a dit l'assassin, toi et moi. Tu ne pourras jamais prouver le contraire, alors tu te tais, c'est ton intérêt. D'ailleurs, si tu parIes, je te tuerai.»
Voilà l'explication saugrenue que donne Pietro Catello, et aux assises personne n'y croit. Une invention aussi évidente plaiderait plutôt en faveur de sa culpabilité. Mais, par ailleurs, cette culpabilité, il la nie, et pendant des mois la police elle-même s'est acharnée à accumuler des indices tendant à le disculper.
Si les assises s'étaient tenues trois jours plus tard, tout aurait pu changer, car le 3 février le commissaire Tarvini découvre le pot aux roses et l'explication de ce mystère. En faisant ce à quoi personne n'avait songé : premièrement, comparer les empreintes de Pietro Catello avec celles relevées sur le corps d'une petite fille de sept ans, étranglée dix-huit mois plus tôt dans un parc à Milan : or, elles sont identiques. Deuxièmement, comparer des cheveux retrouvés sur le cadavre d'une fillette de huit ans, découvert dans la banlieue de Rome, à ceux de Pietro Catello : or, ce sont les mêmes. (à suivre...)


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