Projet n Le directeur par intérim de la Cnas a déclaré que le système du tiers payant sera élargi à d'autres maladies chroniques au cours de cette année. Lounès Messani n'a toutefois pas donné d'autres détails. Il a indiqué ce matin que la Cnas «prévoit l'élargissement du système du tiers payant vers d'autres maladies dans le cadre de la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie visant à faciliter l'accès des citoyens aux soins», a déclaré ce matin, à la Chaîne III, M. Messani. «Ce sont des choses à réaliser petit à petit, mais elles seront réalisées», a-t-il assuré appelant tous les malades chroniques à se rapprocher des guichets de la Cnas munis de prescriptions médicales et une photo d'identité pour se faire délivrer la carte du tiers payant. Les personnes atteintes de maladies chroniques telles que l'asthme, l'hypertension artérielle et la maladie du Crohn (pathologie digestive aiguë) viennent ainsi de bénéficier du système du tiers payant. Cette décision est motivée, selon, M .Messani, par le souci de «permettre aux malades issus de familles démunies d'acquérir les médicaments dans les meilleures conditions possibles sans être contraints de faire l'avance du prix auprès des officines conventionnées». L'avantage de cette nouvelle démarche réside en l'annulation de la longue procédure à laquelle doivent faire face ces patients pour le recouvrement des frais des médicaments, a-t-il rappelé. Ces patients, considérés désormais comme malades chroniques, seront, de ce fait, exempts du contrôle médical. Abordant le volet financier de la Cnas durant l'année écoulée, le même responsable a indiqué que pas moins de 51 milliards de dinars ont été dépensés en matière de remboursement des médicaments, dont près de 35 milliards dans le cadre du tiers payant. L'insertion des trois nouvelles maladies dans ce système ne va pas affaiblir financièrement la caisse puisque, argue-t-il, «ces malades achetaient leurs médicaments et se faisaient rembourser au niveau de la Cnas». La dé-domiciliation – acquisition des médicaments dans n'importe quelle officine à travers le territoire national – est déjà fonctionnelle, a-t-il rappelé, précisant que cette mesure entre dans le cadre de la mise en application des mesures prises lors des rencontres ayant réuni les responsables de la Cnas et les représentants des pharmaciens. Afin de parer à certains comportements «malsains» de certains pharmaciens qui ne délivrent aux malades qu'une partie des médicaments prescrits, M. Messani a indiqué que «des contrôles inopinés sont régulièrement opérés par des responsables de la Cnas dans les officines», appelant par la même occasion les malades à s'adresser aux responsables de la Cnas en cas de dépassement.