"Défi" Quand la volonté de bien faire des hommes se conjugue à l?amour d?une discipline, tout devient réalisable. Une école de renommée, une présence remarquable sur la scène autant nationale qu?internationale, le Progrès Olympic Chlef (POC), après le désengagement de l?ENPC, risque de quitter la scène faute de moyens financiers et d?intéressement des autorités locales. De 1982 à 1989, le POC a marqué le championnat national pour voir un passage à vide de cinq ans jusqu?en 1994 où il fut finaliste de la Coupe d?Algérie et vice-champion arabe des clubs. Récidivant en 1998, il détient le 1er trophée de la fédération. Puis vint le déclin à la suite de nombreux problèmes. C?est la saison de tous les espoirs, puisque en démissionnant, le président a passé le flambeau à son jeune adjoint Bettache Abdennour. Celui-ci, animé d?une volonté et d?une fougue extraordinaire, s?est aventuré à prendre un club en déchéance, endetté jusqu?au cou. Une équipe jeune, formée d?étudiants et de chômeurs allait se mettre en évidence, sous la houlette du vétéran Dekkiche qui n?a pas omis de répondre à l?appel du c?ur. Classé 1er ex aequo en poule, le POC a terminé la saison en 8e position nationale et a échoué en demi-finales de la Coupe d?Algérie, un résultat qui a dépassé et de loin les objectifs. Le président déplore ainsi «le peu d?intérêt accordé par l?APC et la DJS au club», qui, dit-il, «ont tout fait sauf nous aider». La bande à Bouhella Salim n?a pas lésiné sur les moyens malgré le non-paiement de six mois de salaire aux joueurs et aux entraîneurs. Fort heureusement, des personnes bien intentionnées ont offert leur assistance à ce club en commençant par le président de la fédération et Moulfi Laïd le boss d?El Ouencherissi qui a fait des dons au club sans passer par le fameux sponsoring, car affirme-t-il, «je ne fais qu?aider mes enfants». Le POC avec une équipe sénior, deux écoles, une catégorie minimes et 2 cadettes ainsi qu?une catégorie juniors ne peut se suffire de la subvention allouée par le DJS (60 millions de centimes pour 120 athlètes). Les résultats venaient malgré l?exiguïté des lieux, à savoir la salle omnisports où l?encombrement était maître. «On exigeait de nous le paiement, mais on insistait à en faire notre âtre, car, à ma connaissance, n?eût été le POC, cette salle n?aurait jamais vu le jour». Le président qui a fait appel à des sponsors attend, mais ne désespère pas, car «il y aura au moins un homme dans cette ville pour relever le défi et prouver que Chlef en possède».