Détente n Les habitants ont renoué, ces derniers jours de relative canicule, avec la randonnée pédestre, ce loisir facilement accessible et praticable partout et qui, jadis, avait d'innombrables adeptes. ici, toutes classes sociales confondues. C'est surtout les jours de fin de semaine et sous un soleil de plomb que des dizaines de familles et de couples se rendent dans des hauts lieux aussi attractifs par leur beauté naturelle enchanteresse que par leurs passé à la fois émouvant et déconcertant à plus d'un titre. La destination la plus attrayante et la plus préférée reste -incontestablement et de loin- «Le Vieux-Saïda» qui émerveille toujours les randonneurs avec le panorama qu'il offre de la ville de Saïda, sans parler «du décor fabuleux» qui ressemble, à s'y méprendre, à un paysage lunaire, parsemé ici et là d'une centaine d'arbres, essentiellement d'eucalyptus centenaires, offrant ombre et réconfort à tout ce beau monde en quête de calme et de tranquillité. Le deuxième lieu de prédilection des randonneurs, devenu depuis peu très convoité, est la région de «Sidi-Maâmar» à quelques encablures du «Vieux-Saïda» entre les localités de Saïda et de Aïn El-Hadjar. Son très célèbre mausolée du saint-patron, duquel la région porte le nom, se dresse comme pour solliciter bienveillance et bénédiction du Tout-Puissant. Ce mode de loisirs «ancien -nouveau» renaît en grande partie, selon de nombreux citoyens rencontrés dans ces sites autrefois désertés, suite à l'amélioration de la situation sécuritaire, d'année en année, notamment après le plébiscite de la loi portant sur la concorde civile et de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Un autre facteur, cité par quelques-uns, et qui consiste en l'emplacement géographique de la ville de Saïda, «coincée» entre les monts qui la surplombe. Une position qui ne favorise pas une bonne oxygénation, selon les spécialistes. «Un sentiment d'étouffement est durement ressenti par ses habitants pendant les longues journées de chaleur, et pèse lourdement sur le quotidien dans cette ville au climat semi-désertique.» Des associations à caractère écologique estiment que cette randonnée en vogue à Saïda procure certes une satisfaction pour la quasi-totalité des Saïdiens, mais comporte, toutefois, des risques pour la préservation de la faune et de la flore, très riche dans ces coins féeriques, sans parler de la dégradation de vestiges historiques jusque-là préservés malgré l'usure du temps. La nécessité de promouvoir le sens civique s'impose pour joindre l'utile à l'agréable. L'heure est à la sensibilisation des randonneurs, recommandent ces organisations soucieuses de la protection de l'environnement. «Le bonheur des uns ne doit en aucun cas affecter l'harmonie de la nature généreuse.»