Ambiance n La délégation sétifienne a reçu hier un accueil des plus chaleureux de la part de plus de 50 000 personnes en délire au stade du 8-Mai-1945. Du public, il y en avait partout. Malgré une forte chaleur, le stade était plein comme un oeuf plusieurs heures avant l'arrivée des joueurs, a-t-on noté. Plein et orné de dizaines de milliers d'emblèmes algériens, de banderoles et de fanions aux couleurs de l'ESS, le moindre espace du stade du 8-Mai-1945 était «bon à prendre» pour avoir droit au spectacle. Agrippés au grillage, juchés sur les pylônes, sur le tableau d'affichage électronique, nichés sur les toits et les terrasses des habitations jouxtant le stade, les fans des Noir et Blanc voulaient absolument participer à la fête. Une clameur extraordinaire, indescriptible, accompagnée de salves de baroud, tonna dans une ambiance impressionnante lorsque l'autocar transportant les joueurs pénétra sur le terrain, au centre duquel a été dressée une immense estrade dotée d'une sono. La communion entre les joueurs sétifiens et leur public était parfaite. Le capitaine Bourahli, suivi de tous ses co-équipiers, prit place au centre de la scène improvisée pour brandir le beau trophée arraché de haute lutte, jeudi soir à Amman. «C'est à vous, nos supporters, et à toute l'Algérie que nous dédions cette coupe !», lança Issâad Bourahli dans le microphone, provoquant un nouveau grondement de bonheur de la part de la foule. Signalons que les organisateurs de cet évènement, le premier du genre depuis l'inauguration du stade, ont réservé une partie des tribunes à quelques centaines de femmes dont les vivats stridents et les youyous ininterrompus ont conféré encore plus de chaleur, ainsi qu'une note typiquement sétifienne, à cet accueil inoubliable. Les joueurs de l'Entente devaient, par la suite, être reçus par les autorités locales, au siège de la wilaya, avant de sillonner la ville et de remplir la coupe, comme le veut la tradition à Sétif, de l'eau de Aïn El-Fouara. En fin de journée, Sétif était une nouvelle fois prise d'assaut par des dizaines de milliers de personnes qui par le biais d'immenses cortèges de véhicules dans d'assourdissants concerts de klaxons défilaient sur toutes les grandes artères de la ville.