Démarche n La loi sur le voyage organisé est en cours d'amendement à l'effet de professionnaliser l'activité, a annoncé le ministre du Tourisme à l'occasion de l'ouverture, aujourd'hui, du 9e Salon International du Tourisme et des Voyages. L'Algérie qui a longtemps négligé le secteur du tourisme le place aujourd'hui parmi ses priorités dans sa politique de développement. Un plan d'action décennale de quatre axes a été, selon le ministre du Tourisme M. Nourddine Moussa qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III, mis en place pour promouvoir le tourisme dans notre pays. Il s'agit en premier lieu de rattraper le manque accusé en terme d'infrastructures touristiques et la mise à niveau de ce qui existe déjà. L'Algérie dispose d'un parc de 85000 lits, dont 70 % ne répondent pas aux normes internationales, a-t-il fait remarquer. Ainsi, pour élever nos prestations touristiques et les rapprocher de ce qui se fait sur le marché international, le département de Nourddine Moussa ambitionne de réaliser près de 120 000 lits d'ici l'horizon 2016 L'autre axe pivot de la stratégie annoncée par le ministre est basé sur les ressources humaines car, dit-il, «on ne peut pas parler de développement touristique sans ressources humaines qualifiées, pour l'exploitation des infrastructures hôtelières». La promotion et la communication restent, cependant, l'objectif final de toute cette stratégie pour «une professionnalisation réelle des activités touristiques», affirme-t-il. Le ministre considère le volume des investissements actuels en matière de tourisme assez satisfaisants et affirme à ce propos, avoir reçu plus de 40 groupes étrangers, notamment des pays arabes qui ont émis le vœu d'investir dans le domaine du tourisme en Algérie. Les projets en cours de réalisation sont, pour leur parts, estimés à plus de 25 milliards de dinars. Le gros des investissements cités par l'invité de la Chaîne III est, essentiellement, concentré sur le balnéaire, alors que 70 % du territoire algérien est saharien. Une réalité que le ministre a tenté de justifier par le fait que le balnéaire attire, annuellement, plus d'un million de touristes algériens et étrangers. Il reconnaît, toutefois, que le tourisme saharien constitue «le fer de lance de la stratégie du tourisme national et en est l'atout majeur». Dans ce sillage, il expliquera que le tourisme saharien est destiné à une certaine clientèle bien particulière, soucieuse des questions environnementales. Et c'est pourquoi, dit-il, «l'investissement dans ces espaces demande beaucoup d'attention afin de l'adapter à l'environnement». C'est dans ce cadre qu'a été réouvert le chantier de la loi sur le voyage organisé par les agences de voyages. «Nous allons faire en sorte qu'il y ait de véritables tours opérateurs capables de vendre la prestation voyage du début jusqu'à la fin. Nous ne voulons plus d'agences qui attendent l'arrivée de quelques clients pour donner une prestation quelconque», a t-il insisté.