Un documentaire de 58 minutes, consacré au défunt poète, critique littéraire, homme de radio et moudjahid Djamel Amrani, vient d'être réalisé par Boualem Kamel. Le film débute avec des images de Sour El- Ghozlane, le village natal de Djamel Amrani, dont la famille, à la suite de la mutation du père, résidera ensuite tour à tour à Cherchell, Tizi Ouzou puis à Bir-Mourad Raïs (Alger). Le documentaire, entamé en 2001 et terminé en janvier 2007, est constitué d'images de lieux, d'une interview de Djamel Amrani, de témoignages de ses amis et collègues dont Youcef Merahi, écrivain et responsable au Haut commissariat à l'amazighité et Leila Boukli, journaliste et actuellement directrice de la Chaîne III qui a indiqué qu'«on sent son âme quelque part. On dit que les poètes ne meurent pas et c'est vrai». «Le semeur de poésie» évoque aussi, avec beaucoup de douleur la torture subie par le défunt poète et moudjahid dans les geôles coloniales. «C'est notre grand amour pour l'Algérie qui nous a fait résister à la torture», a confié la moudjahida Louiza Ighil Ahriz, l'une des personnes ayant apporté son témoignage dans ce documentaire, ajoutant : «Il faut que la jeune génération sache ce que nous avons subi (dans les geôles coloniales)». Il est à souligner que Le semeur de poésie a été présenté samedi, en avant-première, à la Salle Ibn-Zeydoun (Office Ryad El-Feth).