Résumé de la 6e partie n Le bélier trouvé sur la route, en pleine nuit, est plus que jamais agressif. Il terrorise les autres bêtes, si bien, qu'on décide de l'attacher, dehors, à un tronc d'arbre. On entre dans la maison et on se barricade. — Pourquoi toutes ces précautions ? demande Hamid, qui est le seul qui continue de croire que le bélier est une bête normale, en dépit de sa taille et de sa force. — Tu n'as donc pas compris ? dit sa mère. Cette bête est un esprit ! — Un esprit ? — Oui, un djinn, que Dieu le lapide... — Je n'y crois pas ! Un cri strident retentit. — Ecoute, dit Bakhta, un bélier normal crierait de la sorte ? Hamid, très impressionné, ne répond pas. On se met au lit. C'est alors que les rugissements retentissent de nouveau, avec, cette fois-ci, des coups, pareils à des coups de bulldozer, Slimane se lève du lit et va à la fenêtre. Sa femme et ses enfants viennent le rejoindre. — Il essaye de déraciner l'arbre. Bakhta étouffe un cri. — Vous avez vu ? il a augmenté de taille ! — C'est l'effort qu'il fait qui le fait paraître plus gros, dit Hamid. — Non, dit Slimane, ta mère a raison, il est plus grand. Le bélier se dresse sur ses pattes et ses cornes paraissent toucher le faite de l'arbre ! — Mon Dieu, dit Bakhta, il va devenir encore plus monstrueux qu'il n'est... Il peut détruire tout le village ! Elle se retourne vers Hamid et Ali. — Qu'avez-vous fait en ramenant cette bête ! — Je lui ai dit de ne pas le prendre, dit Ali. — Je ne savais pas, dit Hamid, qui devient brusquement très pâle. Cependant, le bélier continue de grandir, bientôt, il lui suffira de quelques coups pour briser sa corde, peut-être même pour déraciner l'arbre. —Il faut agir vite, dit Slimane. — Que comptes-tu faire ? demanda sa femme, terrorisée — Je vais user du moyen qu'il faut, dans ce genre de situation. Il va prendre son fusil. — Tu vas le tuer ? demande Hamid, inquiet. — Non, pas le tuer, mais tirer en l'air... S'il s'agit d'un esprit, la poudre aura raison de lui ! Il ouvre la porte de la maison et sort, suivi par ses fils. Le bélier l'aperçoit et s'apprête à ruer sur lui, quand Slimane tire un coup retentissant. Aussitôt, on voit le bélier se désintégrer puis disparaître. — Dieu merci, dit Slimane, la poudre a eu raison de lui ! On retourne à la maison. Ali et Hamid, eux, sont pris d'une violente fièvre. Ils viennent de prendre conscience du danger auquel ils ont échappé...