Résumé de la 3e partie n La bête, embarquée par Hamid et Ali, manque de renverser la camionnette. C'est un bélier gigantesque. Ils arrivent enfin au village. Comme la nuit est avancée, les lumières des maisons sont éteintes, sauf la leur. Leur père, Slimane, et leur mère, Bakhta, viennent à leur rencontre. — Nous étions morts d'inquiétude, dit Slimane. — Nous avons envisagé le pire, dit Bakhta... On pensait même donner l'alerte, au village et demander à aller à votre recherche... — Nous avons tardé un peu, dit Hamid... A ce moment, on entend des coups furieux donnés contre la camionnette. — Vous n'avez pas vendu toutes vos bêtes ? demanda Slimane. — Si, dit Hamid. — Il me semble avoir entendu des coups de moutons furieux... — ça, c'est une autre histoire, dit Hamid. C'est alors que Bakhta aperçoit la pâleur de Ali. — qu'est-ce que tu as, mon garçon, tu as l'air tout remué ! — Il est fatigué, dit Hamid... Les coups retentissent de nouveau. — Moi, dit Slimane, je suis curieux de voir de quoi il s'agit. Il va à l'arrière de la camionnette, soulève la bâche et pousse un cri. — ça alors ! — N'est-ce pas que c'est une belle bête ! — Mais d'où avez-vous ramené... ce monstre ? Ne me dites pas que vous l'avez acheté ! Hamid rit. — Nous vendons les moutons, nous n'en achetons pas... — Alors d'où vient cette bête ? Bakhta s'approche à son tour et recule, effrayée. — Ya Rabbi, Mon Dieu, qu'est-ce que c'est que cette bête ? — Nous l'avons trouvée sur la route, dit Hamid. Bakhta s'écria : — Et vous l'avez embarquée ? — Comment faire ? On ne pouvait pas laisser un pareil animal dehors... Des maraudeurs passeraient, ils s'en empareraient ! Nous avons pensé qu'il pouvait appartenir à quelqu'un de la région... et si on ne trouve pas son propriétaire, il nous revient de droit ! — Malheureux, dit Bakhta, vous savez bien qu'on ne récupère pas les bêtes qu'on trouve abandonnées, la nuit ! Hamid regarde sa mère. — Mais pourquoi ? Elle regarde le bélier, et elle a peur de parler de lui ; — Comme ça, dit-elle... — Je le lui ai dit, soupira Ali, mais il n'a pas voulu m'entendre. (à suivre...)