Données n Des sources proches du vieux parti croient savoir que le FLN sera représenté au sein du nouveau gouvernement par de nouvelles têtes. Un seul ministre garderait son portefeuille. Normalement, c'était hier que le chef du gouvernement devait présenter la démission de son staff au président de la République après la proclamation des résultats officiels des législatives par le Conseil constitutionnel. Abdelaziz Belkhadem ne l'a pas fait, mais, estiment des sources concordantes, cela pourrait intervenir aujourd'hui même ou, au plus tard, dans les tout prochains jours. «Les dispositions de la Constitution sont claires. Le chef de l'Exécutif est tenu de présenter la démission de son gouvernement après la proclamation des résultats officiels. Ce retard est imputable à des considérations d'ordre purement technique», rassure un cadre du vieux parti. Hier, donc, le FLN en était encore à l'évaluation du déroulement et des résultats des législatives. Après avoir présidé une réunion de l'instance exécutive, le secrétaire général a reçu au siège du parti les ministres qui ont conduit, avec des fortunes diverses, 14 listes du parti à travers le territoire national. La réunion a pris des allures de conclave et, vers 19 heures, rien n'a filtré sur la teneur des discussions. Cependant, une source responsable au sein du FLN nous a fait savoir, quelques heures plus tard, que le secrétaire général aurait signifié à certains de ses ministres leur fin de mission au sein du gouvernement. Ainsi, ajoute, notre source, si le maintien de Belkhadem à la tête de l'Exécutif ne fait pas l'ombre d'un doute, il n'en est pas de même pour nombre de titulaires de porte-feuilles gouvernementaux qui devraient, par conséquent, «se contenter de leurs mandats de députés». Le cumul de mandats n'est pas la seule raison invoquée pour expliquer cette mise à l'écart qui répondrait également au «souci de la direction nationale d'injecter du sang neuf dans le staff gouvernemental pour une meilleure application sur le terrain du programme du président de la République et du Plan de soutien à la croissance.» Dans les couloirs du siège du vieux parti à Hydra, on chuchote même que la quasi-totalité des ministres FLN ne figurera pas dans la composante du prochain gouvernement. Notre source croit savoir qu'un seul ministre restera en poste. Il s'agirait de Amar Tou, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière. Celui-ci avait conduit la liste du parti au niveau de la wilaya d'Oran et les cinq sièges qu'il a réussis à glaner sont diversement appréciés au niveau de la direction nationale.