L'atelier algéro-espagnol de formation sur le travail de la céramique et l'introduction de nouvelles techniques de fabrication dans la poterie en général, organisé par l'association «Ayadi/Djazaïr», a pris fin, hier mercredi, après cinq journées d'activités. Cette manifestation a eu lieu à la corne d'or et à l'unité céramique de la wilaya de Tipasa. Animé par des experts espagnols spécialisés en restauration de monuments et d'objets d'art en céramique, cet atelier, de l'avis de ses initiateurs, est d'autant plus utile que l'artisanat traditionnel algérien en général, et la poterie et céramique en particulier, ayant connu leur moment de gloire, «ont, non seulement besoin d'être réhabilités, mais aussi de se mettre à niveau pour prétendre à une reconnaissance en dehors des frontières comme c'est le cas pour le travail des artisans des pays voisins». La quarantaine d'artisans, membres de l'association nationale des potiers et des céramistes venus de 24 wilayas, ont profité de ce séjour tipasien pour se former aux nouvelles techniques de la céramique sous l'œil vigilant d'experts étrangers. Fernando Malo, Jésus Castanon Loche et Javier Fanlo, des spécialistes en la matière ont axé leurs interventions sur la «réduction des émaux», la «cuisson Raku» et autres techniques de restauration d'objets d'art et de monuments historiques et culturels. Selon, M. Samir Brahimi, président de «Ayadi/Djazaïr», pour concrétiser son programme d'actions, l'association a bénéficié d'un cofinancement du ministère de la PME/PMI et de l'Agence espagnole de coopération internationale (Aeci). En plus du financement d'un séjour aux artisans algériens ayant exposé leurs objets dans des points de vente en Espagne, ces cofinanciers ont compris que la relance de ces métiers traditionnels manuels doivent passer par la mise à niveau pour être conformes aux normes en vigueur et prétendre à la pénétration de marchés étrangers. L'unité céramique de Tipasa, à l'abandon depuis des années, faute d'un plan de relance adéquat, a permis aux artisans algériens et à leurs homologues espagnols de lui redonner vie, ce séjour durera une semaine.