Résumé de la 2e partie n A Alger, Djamal et Zahra sont à la retraite ; ils ont trois enfants qui font de brillantes études universitaires… Une après-midi, le couple reçoit la visite d'un autre couple. — Nous venons demander la main de votre fille pour notre fils… Ils ajoutent aussitôt : — Les deux enfants se connaissent et se fréquentent depuis quelque temps, c'est juste une formalité ! C'est, en effet, une formalité, que Zahra et Djamal accomplissent. Les fiançailles sont célébrées peu après, puis le mariage. — Mon Dieu !, s'exclame Zahra en retenant à peine ses larmes, tu vas nous quitter ! — Je viendrai vous voir les week-ends. Et puis, il y a le téléphone ! Elle viendra les week-ends et elle téléphonera régulièrement, mais rien ne vaut le temps où la jeune fille vivait à la maison. — Tu dois te résoudre à te séparer des enfants !, dit Djamal en grondant affectueusement sa femme. Ils doivent vivre leur vie ! — La maison est grande pour accueillir tout le monde ! — Tu ne vas pas demander à notre gendre de venir vivre chez nous ? — Non, mais les garçons peuvent rester ici… Je souhaite les marier, élever leurs enfants ! — Leurs épouses voudront-elles vivre avec nous ? — Il faut qu'elles le veuillent ! Djamal rit. — Quand père nous a demandé de retourner au village, tu as refusé ! — Ce n'est pas la même chose ! Les enfants et leurs épouses auront toute la liberté qu'ils voudront ! Djamal ne veut pas la contrarier, mais il redoute que les garçons, à leur tour, ne formulent le désir de voler de leurs propres ailes. Il ne se trompe pas puisque, quelques mois après, Omar, l'aîné, parle de poursuivre ses études de spécialiste en Europe. Zahra fond en larmes. — Quoi ? Tu veux nous quitter ! — C'est pour mes études, maman ! — J'ai peur que tu restes définitivement ! Je ne veux pas te perdre ! Elle le prend dans ses bras et pleure à chaudes larmes. Le jeune homme est très embarrassé : il a beau expliquer à sa mère qu'une chance s'est présentée à lui et qu'il doit la saisir… — Tu ne vas pas lui faire rater la chance de sa vie ?, dit Djamal. Il est, lui aussi, très ému et il lui coûte de se séparer de son garçon, mais il sait se montrer réaliste. Zahra finit, elle aussi, par se montrer réaliste. — Va, lui dit-elle, puisqu'il s'agit de ta carrière ! — Ne crains rien, maman, je reviendrai ! Elle se console en se disant qu'il lui restera Kamel. Et puis, Nadia n'habite pas très loin. Et elle attend un enfant (à suivre...)