Résumé de la 4e partie n L'un après l'autre, les enfants de Djamal et Zahra les quittent : Omar est en Europe, Kamal au Canada et Nadia s'installe à l'intérieur du pays. La pauvre femme tourne en rond dans la grande maison, désormais vide. Djamal l'aide à faire le ménage. — A quoi bon astiquer, récurer ? Il n'y a plus personne pour apprécier ce que je fais ! Les chambres des enfants sont fermées ! — On les rouvrira un jour ! — Parce que tu crois que les garçons reviendront un jour ? — J'en suis persuadé ! Zahra soupire. — Voilà plus d'un mois qu'aucun d'eux n'a téléphoné ! — Tu dois les comprendre… Les garçons travaillent, Nadia aussi, et elle doit, en plus, s'occuper de sa fille. — Sa fille… Nous espérions qu'elle nous la confierait ! — Elle n'a pas prévu de s'installer ailleurs ! Elle regarde son mari et soupire. — Et nous ? Avons-nous prévu que nos trois enfants nous quitteraient un jour ? — Si j'avais su, j'aurais eu d'autres enfants, quatre, cinq… — Et tous t'auraient quittée !, dit Djamal, avec amertume. C'est la vie : une fois grands, les enfants volent de leurs propres ailes ! — Les miens ont volé très loin ! Le couple doit apprendre à vivre sans les enfants. Ils s'organisent et les choses se passent plutôt bien. Djamal s'occupe du jardin tandis que Zahra fait le ménage ou la cuisine. Bien entendu, ils ont fermé la plupart des chambres de la maison qui ne servent plus à rien. Ils sortent parfois, pour se promener. Ils n'ont pas d'amis et les relations avec les voisins sont plutôt distantes. Leurs grandes joies sont les coups de téléphone des enfants. Zahra pleure souvent, mais elle est contente d'entendre la voix de ceux qu'elle aime. A Omar comme à Kamal, elle demande toujours : — Quand reviendras-tu ? Au début, les enfants répondaient «bientôt», mais au fur et à mesure que le temps passe, les deux hommes se montrent plus vagues. Puis ils avouent qu'ils ont trouvé du travail et qu'ils ne veulent pas rater la chance de se faire une situation. — Je travaille dans un grand hôpital, dit Omar, je pense faire une belle carrière ! — Je m'occupe de réseaux informatiques, dit Kamal, j'ai tout ce qu'il me faut ! Zahra, en écoutant ces explications, soupire. — Ils ne reviendront pas ! — Ne perds pas espoir, la console Djamal. Mais il a bien peur que sa femme n'ait raison ! (à suivre...)