Interrogation n Malgré l'existence d'une effervescence d'échanges de la devise et d'un cadre juridique bien défini, aucun bureau de change n'a vu le jour. Le ministre des Finances, Mourad Medelci, a affirmé il y a quelques mois devant les députés de l'APN, que l'activité des agents de change devra obéir à «une réglementation rigoureuse». En répondant à une question orale d'un député, M. Medelci a indiqué que l'activité des agents de change est régie par l'instruction de la Banque d'Algérie datée du 11 décembre 1996, définissant les conditions de création et d'agrément des bureaux de change. Outre la présentation d'un dossier complet qui sera soumis à l'étude, les personnes désirant créer un bureau de change doivent, en vertu de cette instruction, solliciter l'autorisation de la Banque d'Algérie, a souligné le ministre, précisant que les autorisations seront délivrées dans le cadre de la loi à ces bureaux, dont l'activité sera soumise au contrôle de la Banque d'Algérie. D'autre part, l'instruction n° 08-96 autorise les bureaux devant annoncer régulièrement les cours des différentes monnaies, à prélever des commissions sur les opérations qu'ils effectuent, à exercer leur activité quotidiennement et à plein temps, ainsi qu'à ouvrir des comptes auprès des banques et établissements financiers. Il est à signaler que même si une vingtaine d'agréments ont été accordés pour la création de ces bureaux, aucun n'a encore vu le jour. Reste à s'interroger sur les raisons véritables ayant fait que ces bureaux ne voient pas le jour. D'autant que les flux des capitaux en devises étrangères sont d'un apport indéniable pour l'économie nationale. S'agissant de l'instruction citée plus haut, celle-ci stipule que les bureaux de change sont autorisés à n'effectuer que des opérations d'achat et de vente, contre monnaie nationale, des billets de banque et des chèques de voyage libellés en monnaies étrangères librement convertibles, selon l'article 4 de l'instruction. Pour les organismes habilités à créer ces bureaux de change, il est précisé dans l'instruction, que toute banque ou tout établissement financier est autorisé, en qualité d'intermédiaire agréé, à créer des bureaux de change. En outre, la banque ou l'établissement financier, intermédiaire agréé, peut accorder sous sa responsabilité des sous-délégations aux hôtels. Pour l'activité elle-même, l'article 12 précise que les bureaux de change ne sont autorisés à acheter et à vendre les billets de banque et les chèques de voyage libellés en monnaies étrangères librement convertibles qu'auprès de non-résidents.