Les Vandales, qui déferlent sur l'Afrique au IIIe siècle de l'ère chrétienne, ruinent Sétif, puis les Byzantins l'occupent et la dotent d'une muraille et d'une forteresse, construite par Salomon en 540 et dont subsistent encore des pans entiers. Sétif conserve de nombreux vestiges de l'époque romaine : statues, stèles, inscriptions et divers objets conservés au musée archéologique de la ville. Il faut citer aussi le tombeau de Scipion l'Africain, un monument funéraire, situé à un kilomètre à l'ouest de la ville, en face de l'université. Il date de la fin du IIIe siècle ou du début du IVe siècle de l'ère chrétienne et a appartenu, d'après l'inscription qui y a été retrouvée, à un noble du nom de Cornelius Scipion Africanus Major. Le tombeau est assez bien conservé et constitue l'une des curiosités archéologiques de la ville. On peut admirer aussi, au jardin Reffaoui (ex-Baral), les vestiges d'un magnifique château d'eau, alimenté autrefois, par de grandes citernes. Ce château d'eau, qui était enfoui trois mètres sous terre avant sa découverte, a bénéficié, en 2001, de travaux de réhabilitation. Un autre parc, le jardin Emir-Abdelkader (ex-d'Orléans) conserve, lui, 200 stèles et colonnes à chapiteaux portant des inscriptions latines. Sétif, qui a été un évêché important, conserve également de nombreux vestiges de la période chrétienne. Des fouilles, entreprises en 1959, ont révélé l'existence de tout un quartier chrétien, au nord- ouest de la ville actuelle, appelé quartier des Basiliques.