Résumé de la 5e partie n Désemparé, Mourad qui ne sait plus où il en est, se confie à son ami et décide de se donner le temps de réfléchir encore. Ce soir-là, Mourad n'arrive pas à fermer l'œil de la nuit. Il a beau se tourner, se retourner dans son lit, aucune solution ne se profile à l'horizon. Dans tout cela pourtant, une seule certitude, il lui est désormais impossible de vivre sans Houria. Dans l'obscurité de sa chambre, il revoit le sourire de la jeune fille, la douceur de son regard, son visage si fin dégageant tant de fragilité et de force en même temps... Au lever du jour, le jeune homme l'entend dans la maisonnée aller et venir. Ce matin, il n'a pas cours. Il a l'intention d'en profiter pour parler à l'objet de sa passion. Pour cela, il attend que tout le monde soit parti. Peu à peu, les bruits cessent dans la maison qui est bientôt plongée dans le silence. C'est alors qu'il se lève. Une fois lavé et habillé, il va à la cuisine pour trouver Houria qui l'attendait pour lui servir le petit-déjeuner qu'elle avait préparé en l'entendant se lever. Il lui dit bonjour en résistant à l'envie de l'embrasser. Il s'assoit et l'invite du geste à faire de même. Après une brève hésitation, elle se laisse convaincre par un regard insistant et s'assoit en face de lui «Comment ça va ?», dit-il en attaquant ses tartines beurrées. «Bien merci», répond-elle. Sa voix si mélodieuse produisait toujours sur lui cet effet magique. Au bout d'un petit moment, il reprend la parole : «Est-ce que je peux te poser une question Houria ?» «Oui, bien sûr !» «En fait, je te l'ai déjà posée, mais je te la répète espérant qu'avec le recul que tu as pris depuis la dernière fois, ta réponse serait plus précise : «que ressens-tu pour moi?» Rougissant, la jeune fille baisse la tête tripotant le bout de la nappe sur la table. Mourad se lève et va vers elle. Lui prenant le menton, il l'oblige à le regarder «J'ai besoin de savoir. Il faut que je sache.» Les yeux de Houria s'emplissent alors de larmes, mais elle ne dit rien. Le cœur serré d'émotion, Mourad l'interroge très doucement : «m'aimes-tu Houria ?» Se dégageant, la jeune fille se lève et dit précipitamment avec des larmes coulant sur ses joues : «Oui, je vous aime. Jamais je n'ai aimé quelqu'un d'autre comme je vous aime, mais à quoi bon ?» Se levant, Mourad se presse derrière elle, s'empare de sa main qu'il caresse. «Ne pleure pas ma chérie. Rien n'est encore joué. Je t'aime plus que ma vie et je ferai tout pour que nous soyons réunis.» Elle s'essuie alors les yeux à travers son sourire «Quoi qu'il arrive, je sais que je n'aimerai personne d'autre que toi.» Mourad se sent transporté de bonheur. Il la prend dans ses bras et met ses lèvres sur les siennes dans un baiser interminable. Accrochés l'un à l'autre, ils perdent toute notion de temps et d'espace. Ils n'ont plus conscience que de leur existence propre. Combien de temps sont-ils restés ainsi ? Ni l'un ni l'autre ne peut le dire. «Continuez ne vous dérangez surtout pas pour moi !» La voix de son père tire brutalement Mourad de la douceur de l'étreinte de sa bien-aimée. Il s'y arrache, fait un pas en arrière et se retrouve face au patriarche. (à suivre...)