A partir de Chlef, en marge de la visite présidentielle, le ministre de l'Intérieur a annoncé, hier soir, que les élections communales auront lieu dans trois mois La date du déroulement du scrutin prendra en compte le ramadan et la rentrée scolaire, selon le ministre. Interrogé sur la date du prochain rendez-vous électoral qui consiste en le renouvellement des assemblés populaires locales, le ministre de l'Intérieur a indiqué, hier à Chlef, en marge de la visite présidentielle dans la wilaya, que ce scrutin de renouvellement aura lieu «dans trois mois, avant la fin de mandat des assemblées locales, le 11 octobre». Cela faisant, un petit calcul mental fera ressortir, en terme de calendrier, que ces élections se tiendraient dés l'entame du mois de septembre, date des préparatifs de la rentrée scolaire, de la rentrée sociale et l'inévitable ramadan. Zerhouni annonce, dans ce registre précis, qu'«il faut tenir compte du ramadan et de la rentrée scolaire, car beaucoup d'écoles sont utilisées pour les opérations de vote». Dans la même lignée et au sujet de la révision de la loi électorale, à propos de laquelle un débat mouvementé a été enclenché, Zerhouni fera savoir que «le gouvernement présentera à la prochaine APN des amendements, de façon à lutter contre le phénomène de vente des listes des candidats et l'émiettement des voix, avec des partis pléthoriques sans assise populaire». Comme résultat escompté, le ministre de l'Intérieur espère éviter un état de fait qui risque, le cas échéant, de déboucher sur «une APN ingérable». Dans le même timing, le Conseil constitutionnel a apporté, hier dans un communiqué, ses précisions sur le contentieux électoral dont il a été saisi par certains candidats et partis politiques. Après examen des recours, le Conseil a déclaré rejeter 668 recours car ne remplissant pas les conditions légales pour des raisons de défaut de qualité du requérant, défaut de pouvoir habilitant le dépositaire de la requête et défaut de pouvoir pour présenter le parti politique. Bien que recevables dans la forme, des recours, au nombre de 65, ont été rejetés dans le fond pour absence ou insuffisance de preuves. La plupart des faits évoqués dans cette catégorie de recours revêtent, selon le Conseil, «un caractère général et s'appuient sur des données manifestement invérifiables». Seuls trois recours ont été déclarés recevables dans la forme et dans le fond. Il s'agit, rappelle le Conseil, des résultats du scrutin qui s'est déroulé au niveau de trois bureaux de vote relevant du centre de vote Halima Essaâdiya dans la commune de Souk-Ahras en «raison des dépassements enregistrés au niveau de ces bureaux, sans que toutefois cette annulation affecte les résultats définitifs proclamés».