Début n L'histoire du pouvoir législatif en Algérie remonte aux premiers mois de l'Indépendance avec le déroulement de la première élection législative, le 20 septembre 1962, qui allait donner naissance à l'Assemblée constituante. Elue pour un mandat d'une année, celle-ci avait pour mission principale la promulgation de la loi fondamentale du pays. Composée de 196 membres élus, elle jouissait d'une crédibilité certaine. Et pour cause : de nombreuses personnalités historiques de divers horizons y figuraient. De Abdelaziz Bouteflika, l'actuel président de la République, à Ferhat Abbas, le premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra) en passant par Mohammed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Ali Yahia Abdennour, Krim Belkacem, Yacef Saâdi, Ali Mendjli, Ahmed Kaïd, Ahmed Medeghri, Bachir Boumaâza, Zohra Drif, Abderrahmane Chibane, Zoubir Bouaâdjadj, Boualem Benhamouda, tous les courants politiques y étaient représentés, en effet. Après la promulgation, le 10 septembre 1963, de la première Constitution dans l'histoire de l'Algérie qui consacre le principe monocaméral pour le Parlement, le président de la République, Ahmed Ben Bella, décide de recourir à l'exercice des pleins pouvoirs et gèle ainsi les activités de cette Assemblée. Mais elle sera vite «réactivée» après l'amendement de son règlement intérieur, le 20 septembre 1964. Un amendement qui a réduit le nombre de députés à 138 et permis à de nouvelles personnalités tels Ahmed Mehssas, Mohammed Chérif Messaâdia, M'hammed Yazid, Youcef Khatib ou encore Khalifa Laâroussi, le père de Abdelmoumène Rafik Khalifa, de rejoindre les Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ben Bella, Ali Yahia Abdennour et autres Ahmed Kaïd qui ont été reconduits. Néanmoins, l'arrivée de Houari Boumediene au pouvoir en 1965 met fin à l'existence de l'Assemblée constituante. En 1976, et à la faveur de la promulgation d'une nouvelle Constitution, une nouvelle Chambre unique chargée d'exercer le pouvoir législatif voit le jour. Il s'agit de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ses premiers membres au nombre de 273 seront élus le 25 février 1977 pour un mandat de 5 ans. Parmi eux, il y avait l'actuel Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, l'ex-ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, et l'ex-ministre de l'Education, Zhor Ounissi. Les élections législatives de 1982 allaient permettre, pour leur part, à Rabah Bitat, Djamel Ould Abbas, Abdelaziz Ziari et autres Hadj Moussa Akhamokh de faire partie des 285 membres de l'APN. En 1987, c'est autour de Amar Tou, Mohammed Meghlaoui, Miloud Chorfi, Rachid Harraoubia de figurer parmi les 296 élus.