Portrait n Comme il fallait s'y attendre, Abdelaziz Ziari a été élu à la présidence de l'APN, avant-hier, à une très large majorité. Le candidat des trois partis constituant l'alliance présidentielle, en l'occurrence le FLN, le RND et le Mouvement de la société pour la paix, n'a eu aucune peine à l'emporter, d'autant plus qu'il a bénéficié du soutien de nombreux députés issus d'autres formations politiques. Il succède ainsi à Amar Saâdani à la tête de la Chambre basse du Parlement. Né le 18 août 1945 à Constantine, Abdelaziz Ziari suit des études en médecine et obtient son doctorat en 1969. Après avoir adhéré au FLN, il se porte candidat aux élections législatives de 1977 dans la circonscription d'Alger, mais il ne parvient pas à décrocher un siège au sein de la nouvelle assemblée. Mais ce n'est que partie remise, puisqu'en 1982, il est élu député pour la circonscription d'El-Harrouch, dans la wilaya de Skikda. Une année plus tard, il préside aux destinées de la commission éducation, culture et des affaires sociales de l'APN. L'ex-enseignant à l'université d'Alger va être réélu député en 1987, avant d'être nommé ministre du Travail en 1991. En 1993, il décide de renouer avec la médecine. Mais pas pour longtemps. En 1999, il «touche» de nouveau à la politique en rejoignant le groupe de campagne de Abdelaziz Bouteflika à l'occasion des élections présidentielles. Quelque temps après, il sera nommé ministre-délégué chargé de la Communauté nationale à l'étranger et de la Coopération régionale avant que le président de la République Abdelaziz Bouteflika ne le sollicite pour devenir son conseiller. Il sera chargé ainsi de la mise en chantier des réformes économiques. En 2004, il rejoint le ministère de la Jeunesse et des Sports où il ne fera pas long feu, néanmoins. Sa longue expérience parlementaire lui vaudra d'être nommé à la tête du ministère chargé des Relations avec le Parlement. Avant que son parti de toujours, le FLN, ne le choisisse pour conduire sa liste à Alger lors des élections législatives du 17 mai dernier. Expérimenté, discret et dévoué, M. Ziari semble bien parti pour réussir sa nouvelle mission à la tête de l'APN. l Abdelaziz Ziari a été élu avec 310 voix, sur 389 députés que compte l'APN. Il a été soutenu par les députés des deux autres partis de l'alliance présidentielle, en l'occurrence le Rassemblement national démocratique (RND) et le mouvement de la société pour la paix (MSP). Les deux autres candidats, Mohamed Benhamou du Front national algérien (FNA) et Boubekeur Derguini du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont obtenu respectivement 32 et 23 voix.