L'attitude des citoyens vis-à-vis des sondages d'opinion a connu, ces dernières années, un changement positif, selon les professionnels. «Il y a quelques années, les gens refusaient catégoriquement de répondre à nos questions et se méfiaient de nous. Certains avaient peur de s'exprimer librement et d'autres s'interrogeaient sur l'importance des sondages et leur impact direct sur leur situation. La réalisation d'un sondage était trop difficile, mais devient de plus en plus aisée ces dernières années», souligne Zineb, une sondeuse d'opinion à l'institut Abbassacom. «Des citoyens à Annaba nous demandaient si nous offrions des bons de café ou de semoule, il y a de cela quelques années. Toutefois, les sondages que nous avons effectués dernièrement se sont déroulés dans de très bonnes conditions et les citoyens affichent un engouement particulier vis-à-vis de notre travail», intervient un autre sondeur du même institut. La réalisation des sondages est toujours précédée de la distribution de formulaires expliquant le sujet et les objectifs de l'opération aux citoyens. Les sondeurs portent l'uniforme de l'institut pour être reconnus, ce qui facilite leur tâche, précise Mohamed Abbassa le fondateur de Abbassacom. Le recrutement des sondeurs se fait, selon lui, quelques jours avant le début de l'opération. «Lorsque la préparation des questionnaires est achevée, nous recrutons des sondeurs et nous leur offrons une formation de deux jours et un test sur le terrain. Les meilleurs sont retenus pour la réalisation du sondage. Le plus important est que ces jeunes soient des universitaires et dynamiques», précise M. Abbassa.