Sour El-Ghozlane l Dans le cadre du programme hauts-plateaux, des ouvrages faisant partie de l'innovation technologique ont été programmés. Il s'agit de deux centres d'enfouissement technique positionnés l'un à Sour El-Ghozlane et l'autre à Bordj Okhriss, deux villes ayant statut de chef-lieu de daïra. Le problème des décharges publiques constitue à ce jour une épine dans la politique environnementale. Des dépotoirs sauvages sont disséminés en ville, en zone suburbaine ou carrément sur des terrains agricoles ou forestiers. Ce dernier cas est connu à Bordj Okhriss où les ordures ménagères, toutes matières confondues, sont déposées dans une clairière forestière sur la route de Taguedite. Outre l'aspect inesthétique qui casse l'harmonie du décor et les risques de pollution par infiltration des eaux de pluie au travers de la couche d'ordure, ce genre de dépotoir constitue souvent le point de départ des incendies de forêts en été. Ailleurs, dans les autres communes voisines, les déchets ménagers, hormis un volume acheminé sur les décharges communales—lesquelles ne répondent pas toutes aux normes techniques—, sont souvent entreposés dans des endroits inadéquats et incontrôlés. Les deux centres d'enfouissement, prévus dans cette région, sont évalués à 330 millions de dinars chacun, autant dire qu'il s'agit d'investissements très lourds qui seront érigés en Etablissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) fonctionnant pendant les trois premières années avec des subventions étatiques, mais censés effectuer plus tard des prestations de services génératrices de ressources financières. Les deux daïras des Hauts-Plateaux de Bouira, ainsi ciblées, connaissent un retour des populations assez remarqué après le grand exode induit par la dégradation de la situation sécuritaire au milieu des années 1990. La commune de Sour El-Ghozlane dépasse 51 000 habitants tandis que la ville de Bordj Okhriss en abrite 10 000.