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Une ville, une histoire
La vengeance des vrais hommes (1re partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 06 - 2007

Complot n Il eut recours à deux tueurs. Deux ouvriers agricoles d'Oued Souf.
Vers la fin des années 1930, Khenchela était un gros bourg délicieux de quelques milliers d'âmes. Des Chaouias, quelques Arabes de grande tente, des Européens et des juifs y cohabitaient dans une relative tolérance.
Les Européens n'étaient pas très nombreux dans ces terres ingrates où le maquis farouche gagnait la rocaille. Mais ceux arrivés tardivement sur ces ultimes lambeaux de butin ne purent plus jamais repartir. Ils avaient été irrémédiablement conquis par la magie de cet Aurès sauvage qui donne si peu, mais dont l'âpreté de la terre, des montagnes, du ciel et de l'air fascine l'âme et la fait esclave soumise. Khenchela était tapie au pied même de la partie la plus majestueuse de l'Aurès, en plein pays chaoui, juste au-dessous des magnifiques et millénaires forêts de cadre numide que l'homme n'avait encore jamais foulées. En ces temps brumeux, une famille d'Européens avait réussi à capter les terres les plus fertiles. Les Sarailles. Le chef de cette famille ne cachait pas son intention de faire main basse, par tous les moyens, sur toutes les rares terres arables de la région, du côté de Zoui, en pleine propriété des Ouled Rechach, cette tribu de nobles Némemchas.
Ceux-ci furent spoliés d'une façon inhumaine. De nobles chefs coutumiers ârchs se virent réduits à l'état d'ouvriers agricoles payés en nature sur leur propre terre, qui leur avait été arrachée par des moyens «légaux». Les mêmes qui sont utilisés aujourd'hui en Palestine pour déposséder les propriétaires légitimes.
Et c'est ainsi qu'emporté par sa fringale de possession facile, le chef de la famille Sarailles allait buter sur les possessions de Ali Bey Benboualleg. Ce dernier, malgré la consonance ottomane de son prénom, appartenait à une famille de grande tente qui s'était opposée à la domination des Turcs dans la région et qui était l'alliée des Si Bouakkaz et du cheikh El-Arab.
Si Ali Bey jouissait de la considération unanime et indiscutée des communautés chaouie, arabe et juive de toute la région, au-delà du versant sud de l'Aurès, jusqu'au Sahara et surtout du soutien inconditionnel des Ouled Rechach et des puissants Ouled Saouala, tribu guerrière qui avait laissé sa marque dans l'histoire du Maghreb du Moyen-Age. Sarailles utilisa tous les moyens pour dépouiller Ali Bey d'une grande parcelle, un millier d'hectares entre Zoui et Tazougaght, mais il avait affaire à forte partie et malgré les complicités dont il jouissait au sein de la justice et de l'administration coloniale, la proie qu'il convoitait restait inaccessible.
Ali Bey n'avait que des filles et un fils encore adolescent. Ses frères et cousins étaient occupés à se faire une place dans le nouvel ordre colonial. Aveuglé par sa rapacité, Sarailles décida alors de faire assassiner Si Ali Bey. Il eut recours à deux tueurs.
Des ouvriers agricoles étrangers à la région. Deux hommes d'Oued Souf. Il leur acheta un fusil tout neuf et leur remit des balles. Il leur désigna le lieu de l'embuscade. Un petit pont que devait toujours emprunter Ali Bey quand il rentrait de Khenchela à Zoui. Ils se postèrent à l'endroit convenu, jusqu'à ce que la calèche de Si Ali Bey fit son apparition. Celui-ci était confortablement installé, il était emmitouflé dans ses opulents burnous. Le cocher faisait aller l'attelage de façon à ne pas secouer son maître. Pendant que son acolyte faisait le guet, le tueur, qui tenait le fusil, visa le dos de Si Ali Bey. (à suivre...)


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