Projets n Les services de la police et de la gendarmerie nationales ont recensé 777 décès de piétons au niveau national, ainsi que 111 918 blessés, dont certains graves, soit plus de 12% du total des accidents de la route. Se basant sur une étude menée par le CNPSR, durant l'année 2007, sur les passerelles dans les wilayas d'Alger, Blida et Boumerdès, et soulignant que leur nombre «est insuffisant au niveau des autoroutes dont le tracé passe souvent par des agglomérations», Hachemi Boutalbi, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), a précisé que la wilaya d'Alger accuse un manque de passerelles, notamment au niveau des agglomérations à forte densité démographique, telles que les communes de Bir Mourad Raïs, Zeralda, Dar El-Beïda, Les Eucalyptus, Baraki, Chéraga, Staouéli, Alger-Centre et El Harrach. Pour remédier à ce déficit, la direction des travaux publics de la wilaya d'Alger œuvre à augmenter le nombre de passerelles, à hauteur de 15, au niveau de six circonscriptions administratives, à savoir : Bir Mourad Raïs, Baraki, Bab El-Oued, Draria, Zéralda et Hussein-Dey. De son côté Mouloud Kherchi, chef de service à la direction des travaux publics, informe que la direction compte réaliser 7 passerelles à Alger, notamment dans les localités qui enregistrent le plus grand nombre de décès. L'avenue de l'ALN sera dotée d'une passerelle traversant la rue Hassiba Ben Bouali sur une distance de 125 m. Idem pour Bab Ezzouar, Birtouta (où sera réalisée une passerelle distante de 3 km de la sortie de cette commune), Birkhadem (précisément au niveau de la RN 1), la cité AADL de Gué de Constantine, ainsi que pour Baraki où sera réalisée une passerelle enjambant l'échangeur sud de Dar El-Beïda sur une distance de 40m. Toutefois, la réalisation de ces projets a accusé un retard de plusieurs années, en raison de l'infructuosité des appels d'offres et du nombre insuffisant d'entreprises qualifiées pour ce type de projets (cinq seulement). Ces entreprises estiment, en outre, que ce type de projets est «non lucratif», car la réalisation d'une seule passerelle coûte 30 millions de dinars. Par ailleurs, l'étude a également évoqué le problème de la non-utilisation, par les piétons, de certaines passerelles sur les routes nationales, surtout les RN 1 et 5, citant l'exemple de la passerelle de Birkhadem (RN1) et celle de la pêcherie (RN5). Dans ce cadre, le directeur du centre a proposé plusieurs solutions pour assurer la sécurité des piétons dont la réalisation de nouveaux tunnels, qui, a-t-il dit, même s'ils existent, «sont devenus insalubres et insécurisés». Il a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de protéger les piétons, à travers l'aménagement de trottoirs, de passerelles, de passages cloutés et de ralentisseurs, outre la garantie des conditions d'hygiène et de sécurité dans les tunnels et la mise en place de grillages aux abords des autoroutes pour obliger les piétons à emprunter les passerelles.