Le groupe canadien œuvrera au développement du WiMax qui ne tardera pas à supplanter les réseaux actuels. Après plus d'une décennie d'absence, le groupe canadien Nortel, considéré comme l'un des leaders mondiaux en équipements des communications, a décidé de réinvestir le marché algérien. Il a opté pour un partenariat avec le groupe Hasnaoui, représenté par sa filiale Htelecom. L'accord a été signé hier à l'hôtel Hilton à Alger par Yves Roux, directeur de la zone Afrique du groupe canadien et Mme Feriel Hasnaoui, directrice générale de Htelecom, en présence notamment de l'ambassadeur du Canada en Algérie. Ce dernier s'est dit «particulièrement fier de ce partenariat qui s'engage et de toutes les avancées réalisées dans la coopération entre nos deux pays notamment depuis la visite de Mme le gouverneur général du Canada en Algérie». En vertu de cet accord de «partenariat global de distribution couvrant l'intégralité du portefeuille des technologies et services de Nortel», le groupe Hasnaoui sera l'unique représentant de la firme canadienne pour satisfaire les besoins des entreprises, des administrations et des opérateurs algériens en matière de solutions et d'équipements des communications. La partie algérienne table notamment sur le transfert de technologie en mettant à profit l'expérience et l'expertise avérées des Canadiens dans le domaine. Dans un long exposé, M. Roux a dévoilé les grands axes de la stratégie du groupe qu'il représente et des objectifs assignés à ce nouveaux partenariat. Après avoir rappelé que le centre d'appel de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy est équipé par Nortel, l'orateur a fait savoir que la priorité sera donnée au développement des réseaux de 4e génération ou le WiMax qui «ne tardera pas à supplanter les réseaux actuels (GSM…)». Le groupe s'attellera également à introduire la technologie GSM-R destiné aux réseaux de transport ferroviaire. «Nous avons déjà équipé la ligne El Ghourzi-Touggourt, pour le compte de la Sntf, d'un nouveau système de communications ultramoderne», rappelle le représentant de Nortel. Revenant sur la cessation des activités du groupe en Algérie durant les années 1990, M. Roux a affirmé que cela était dû à la situation sécuritaire du pays à cette époque et non pas à des considérations économiques. «Il fallait penser avant tout à la sécurité de nos employés», a-t-il reconnu. A une question sur les raisons du choix d'un partenariat et non d'une présence directe en Algérie par la création d'une filiale, les deux parties se sont accordées à répondre que «la technologie à elle seule ne suffit pas pour s'imposer. Il faut aussi une connaissance approfondie de la réalité du marché».