A la recherche perpétuelle de nouveaux marchés et de nouvelles offres, l'Entmv est confrontée à la restriction du marché du transport maritime. Interpellé sur l'éventualité d'assurer le transport entre les villes côtières, son DG explique : «nous avons tenté l'expérience, il y a de cela quelques années, mais les résultats ont été désastreux.» L'inadaptation de la formule avec les navires dont dispose l'entreprise, a occasionné des pertes. «Les grands bateaux ne sont pas adaptés pour ce genre de prestations. Ils ont des difficultés à manœuvrer dans des espaces restreints», et d'ajouter : «Un bateau coûte très cher à l'exploitation et nous n'avons pas réussi à trouver le lien économique par rapport au pouvoir d'achat.» ce qui veut dire qu'avec des mastodontes tels que les car-ferries dont dispose l'entreprise, le prix du billet pour aller d'une ville à l'autre ne peut être qu'excessif. Ajouter à cela une traversée à bord de ces navires avec une vitesse de 18 nœuds nécessiterait environ 18h pour faire Alger-Oran, alors que par route 4h suffisent . Ce qui serait profitable, d'après les explications de M. Halkoum, ce serait l'ouverture de concessions aux privés. «Avec des petits bateaux, la chose est envisageable.» «Les pays qui ont réussi ce genre de transport sont ceux qui font la traversée vers les îles ; autrement il est très complexe du point de vue économique et technique d'assurer ces prestations.» Au sujet d'une liaison avec la Tunisie, quand on connaît l'engouement que suscite ce pays pour les touristes algériens, M. Halkoum fera remarquer que «la Tunisie n'est pas un voyage régulier. Les déplacements ne se font qu'en juillet et août. En outre, la Tunisie n'est pas rentable et il n'y a pas de marché en hiver. Nous préférons assurer le maximum de rentabilité en Europe». Quant au Maroc, l'orateur reconnaît que c'est une destination attrayante, mais au vu de «certains problèmes» la ligne n'est pas exploitée.