Actions n L'éducation, la formation et la sensibilisation sont entre autres les axes sur lesquels l'agence nationale du sang mise pour mieux venir en aide aux malades, tels sont les propos du Pr Kamel Kezzal*. InfoSoir : Comment évaluez-vous la situation des dons de sang en Algérie ? Le Pr Kezzal : Le don de sang se normalise par rapport à la population avec 4% d'augmentation cette année où nous avons enregistré plus de 350 000 dons. Nous essayons d'avoir les produits les plus indiqués aux malades rien que pour la séparation du sang. avant, il y avait un taux de 50%. Aujourd'hui, une poche de sang peut servir à trois malades différents. Autre chose, un arrêté ministériel rend obligatoire le dépistage avant le don de sang notamment pour l'hépatite C, la syphilis, le sida. Maintenant, nous savons ce que veulent les médecins prescripteurs. Selon vous, à quoi est due l'insuffisance de sang ? ll Nous avons un problème avec les rhésus rares. C'est dans le besoin de l'urgence que nous agissons parfois. On convient que les donneurs réguliers se font rares alors que les donneurs familiaux constituent la majorité. Pour ce qui est des plaquettes de sang, il faut savoir que leur validité varie entre 3 et 5 jours. C'est pour cela que nous allons avoir des banques de sang qui serviront à alimenter les hôpitaux et centres de santé pour leurs propres besoins. Nous misons sur une collecte et une distribution de sang plus étendues. Qu'est-il prévu pour la promotion du sang à l'avenir ? ll Notre plan d'action mise d'abord sur des campagnes de sensibilisation avec comme partenaires la fédération nationale des donneurs de sang et leurs associations régionales. Nous avons signé une convention avec le ministère des affaires religieuses pour le don de sang au niveau des mosquées. Avec le ministère de l'Education, nous allons introduire une leçon au niveau des écoles sur le don de sang. Il est prévu avec le ministère de l'Enseignement supérieur, une action sur la formation des étudiants sur le don de sang. Toutes ces actions entrent dans le cadre civique. Et la formation ? ll Nous avons réussi à former 33 médecins qui sont actuellement des responsables au niveau des centres de transfusion sanguine. Cette formation est sanctionnée par un certificat d'enseignement supérieur (CES) pour une durée d'une année. Elle permet au médecin d'assister aux cours pendant une semaine par mois tout au long de l'année. Nous allons continuer dans ce sens.