Stratégie n L'objectif essentiel de cette démarche est d'atteindre une autosuffisance en produits sanguins labiles dans la plus grande sécurité transfusionnelle. Le réseau transfusionnel en Algérie, qui est constitué de 180 structures au sein des hôpitaux et de 15 centres opérationnels à travers le territoire national, sera renforcé par la création de 18 autres centres modernes pour faciliter la collecte de sang et couvrir au maximum les besoins des malades en ce produit. Certains groupes sanguins sont rares, et le besoin important en plaquettes sanguines, notamment chez les malades atteints du cancer. L'appel a été lancé, hier, par le Pr Kamel Kezzal, directeur général de l'Agence nationale du sang (Ans) lors de son intervention au centre de presse d'El Moudjahid en compagnie de Kaddour Guerbi, président de la Fédération algérienne des donneurs de sang (Fads). «On veut promouvoir la politique de don du sang, en collaboration avec la Fédération algérienne des donneurs de sang, dans le but d'augmenter le nombre de dons réguliers», a-t-il indiqué, en soulignant que l'objectif essentiel est d'atteindre une autosuffisance en produits sanguins labiles dans la plus grande sécurité transfusionnelle. D'après le Pr Kezzal, le don du sang a connu une progression constante grâce aux différents projets mis en place par les autorités et, bien entendu, aux efforts consentis par la Fédération algérienne des donneurs de sang qui a multiplié les campagnes de sensibilisation à travers les quatre coins du pays. «En 2000 il y avait environ 214 000 dons du sang, et en fin 2008 on en a recensé 384 000», a-t-il affirmé. Et d'ajouter : «Le taux de séparation des dérivés du sang est passé de 20% en 2000 à 80% à la même date.» Actuellement, l'opération de collecte avoisine, selon la même source, les 700 000 dons. Est-ce suffisant ? Ce n'est pas évident, rétorque le DG de l'Agence nationale du sang. «C'est suffisant pour les groupes sanguins positifs comme A+, B+ et O+, mais concernant les groupes négatifs et les plaquettes sanguines il y a un manque parce que la population ayant ces groupes sanguins est moins nombreuse», remarque-t-il. Donc, dira le Pr Kezzal, «nous devons sensibiliser davantage et sortir plus pour une meilleure collecte».Pour sa part, Kaddour Gherbi, président de la Fédération algérienne des donneurs de sang, a indiqué que le cheval de bataille de son organisation est de recruter davantage de donneurs de sang pour éliminer «la contrepartie» exigée aux malades en leur demandant de ramener les membres de leurs familles respectives ou des amis pour leur offrir du sang. «On veut la suppression de ce système», dit-il. M. Gherbi souhaite l'amélioration de l'accueil des donneurs de sang afin de les encourager à venir nombreux pour donner une partie de leur sang pour sauver des vies humaines. A cet effet, l'orateur a saisi l'occasion de cette rencontre médiatique pour lancer un appel aux autorités afin qu'elles viennent en aide à son organisation pour qu'elle puisse accomplir sa noble mission dans les meilleures conditions. «Nous voulons que l'Etat reconnaisse l'utilité publique de la fédération et qu'il la dote d'un budget comme c'est le cas partout dans le monde.» l « Nous manquons de beaucoup de moyens tels les véhicules de service de transfusion sanguine, les locaux d'accueil ainsi que les moyens financiers pour servir les différentes activités organisées dans le cadre de la sensibilisation quotidienne pour la collecte des dons sanguins » a déploré Mr Guerbi. En termes d'activités, le président de la fédération le conférencier dira : « Nous avons 80 000 donneurs permanents et plusieurs milliers d'occasionnels. Nous voulons atteindre l'objectif que chaque algérien fasse au moins deux fois par an le don de sang », déclare-t-il. Le président de la fédération algérienne des donneurs de sang a évoqué par ailleurs l'importance de la journée mondiale des donneurs de sang qui sera célébrée le 25 octobre pour la sensibilisation de la population à cet effet, et souhaite par ailleurs que le congrès de la fédération internationale des donneurs de sang dont il est également membre exécutif, se déroule cette fois ci avec la participation de la fédération algérienne.