Désappointement n Le défenseur axial des Verts est apparu dépité à la fin de la rencontre. Il estime que les joueurs n'ont rien à se reprocher et qu'ils ont joué la malchance face à un adversaire qui a concrétisé deux sur trois occasions. InfoSoir : C'est une défaite amère que vous venez de concéder aujourd'hui et qui risque d'hypothéquer les chances de notre équipe nationale pour la qualification à la CAN-2008, n'est-ce pas ? Madjid Bougherra : C'est vrai, que nous souhaitions gagner ce match pour nous qualifier directement à la CAN dès aujourd'hui, mais il faut dire que la chance nous a tourné le dos dans cette rencontre. Nous avons cherché dès le début ce but qui allait nous libérer et, au fort moment de notre domination, nous encaissons un but dans une période très importante du match. Nous avons vraiment joué de malchance et la Guinée a eu deux occasions et a marqué deux buts, c'est frustrant. Il faut espérer être repêché en tant que meilleur deuxième. Je pense que nos chances ont certes diminué, mais je dirai que toutes les équipes sont concernées, désormais. C'est maintenant que nous pouvons voir si l'Algérie est un pays de football ou non. Nous devons sortir tout ce que nous avons dans les tripes pour montrer à tout le monde que le résultat d'aujourd'hui ne reflète par la vraie valeur de notre équipe. Vous misez donc sur une victoire face à la Gambie ? Bien sûr. Ce sera notre seule issue si nous voulons parvenir à la phase finale de la Coupe d'Afrique. Nous irons pour gagner et nous racheter après cette contre-performance qui fait vraiment mal. Aujourd'hui, nous avons été un peu émoussés après les efforts fournis durant toute la saison, mais d'ici à septembre, je pense que tous les joueurs seront frais sur le plan physique et surtout mental pour réussir une victoire en Gambie. Le choix tactique de l'entraîneur Cavalli n'a-t-il pas influé sur le résultat final ? Pas du tout. Nous étions très bien en place et les joueurs de la Guinée ont eu du mal à nous mettre en danger. La sortie de Zarabi nous a quelque handicapés même si Bezzaz a réussi à faire du bon travail. Je maintiens que tactiquement, nous étions bien en place. Dans quel état d'esprit se trouvent en ce moment les joueurs ? Nous sommes déçus, c'est clair surtout que la qualification était toute proche. Il faut vraiment oublier ce match et ne penser qu'à la victoire lors de notre prochaine sortie en Gambie. Ne pensez-vous pas que le match face à l'Argentine vous a joué un mauvais tour ? Pas du tout. Le match face à l'Argentine était une préparation pour notre sortie officielle et nous l'avions oublié dès le coup de sifflet final. Au risque de me répéter, l'échec est la conséquence d'un tout. L'accumulation des matches, la fatigue, le terrain et la pression du public. Nous n'avons rien à nous reprocher. Nous avons eu des occasions et le ballon n'a pas voulu rentrer, c'est comme ça parfois. Avez-vous senti une grande pression du public lorsque vous avez pénétré sur le terrain ? Oui et non. Croyez-moi, lorsque nous avons foulé la pelouse, nous voulions tout entreprendre pour faire plaisir à ce public qui est venu en masse. Nous avons joué pour lui, malheureusement et pour nous et pour nos supporters, mais nous avons manqué de réussite. J'espère qu'ils se montreront indulgents envers nous. Peut-on dire aujourd'hui qu'il existe une différence entre l'Algérie et les grandes nations africaines en matière de football ? Je ne vois pas les choses de la même manière. Nous avons un groupe de jeunes et une équipe qui se forme sous la houlette d'un entraîneur qui effectue un travail colossal. Vous savez, on a tendance à tirer sur une équipe qui vient de perdre un match. Après notre match face au Cap-Vert puis celui de l'Argentine, c'est tout le monde qui est venu nous féliciter, maintenant on essaye de briser le moral de cette équipe après la défaite d'aujourd'hui. Je dirai qu'il ne faut pas s'inquiéter et vous allez constater qu'en Gambie nous allons nous relever.