Bilan n Khalida Toumi, ministre de la culture, était, hier lundi, l'invitée de l'émission radiophonique El Ouadjiha de la Chaîne l. Interrogée sur la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», Khalida Toumi, très en colère, n'a pas hésité à fustiger ceux qu'elle qualifie de détracteurs. «Ils disent que rien n'est fait, que tout se passe à Alger. Ils se trompent. Car nous avons tracé un programme de manière à impliquer les autres wilayas dans cette manifestation. Les activités culturelles sont réparties pratiquement à travers toutes les wilayas.» Et d'ajouter : «Quand on parle de «capitale culturelle», cela ne concerne qu'une seule ville, c'est-à-dire celle qui a été choisie pour abriter l'événement, et nous, malgré ça, nous avons fait une exception, nous avons préféré partager avec les autres villes cette manifestation en y impliquant les centres culturels de chaque wilaya.» Concernant le programme de la manifestation, l'invitée de la radio a soutenu que «ce qui a été prévu est en train de se faire. Tout se déroule dans la ponctualité». Elle a, dans ce contexte, rappelé le rapport positif de la commission d'inspection et de contrôle relevant de l'Organisation arabe pour l'éducation, les sciences et la culture, ayant effectué récemment, une visite en Algérie pour prendre connaissance des activités menées dans le cadre de cette manifestation. Et de conclure : «Pour ces gens qui nous critiquent et critiquent par la même occasion la manifestation, je leur dis attendez la fin de l'année, puis jugez-nous, exigez de nous des comptes.» Abordant la situation de son secteur d'une façon plus globale, la ministre a tenu à rappeler que l'Algérie vit, depuis quelques années, une renaissance culturelle, grâce à une plus grande implication des pouvoirs publics. «Les besoins de mon ministère sont tenus en compte par le gouvernement de la même manière que ceux des autres ministères», a-t-elle indiqué. «Le gouvernement soutient la culture», a-t-elle relevé et «c'est pour cette raison que nous négocions avec le Conseil de gouvernement pour ramener notre budget à 1% du budget global de l'Etat». Khalida Toumi est, dans un deuxième temps, revenu sur les objectifs de son ministère. «La question du livre est l'une de nos priorités», a-t-elle dit. Et de poursuivre : «Nous sommes parvenus à créer cinq cents bibliothèques à travers le territoire national, et nous comptons en ouvrir d'autres à l'horizon 2009. Le nombre des bibliothèques sera augmenté à 1 200.» L'oratrice a toutefois reconnu que cela reste insuffisant pour restituer au livre sa place au sein de la société, d'où «la nécessité de créer d'autres espaces aidant à inscrire l'industrie du livre dans un développement durable». «Nous avons, à cet effet, proposé au Conseil de gouvernement un projet de loi consistant à créer un observatoire national du livre. Son but est de développer d'une manière rentable la chaîne du livre.» Le patrimoine, matériel comme immatériel, s'inscrit dans le programme d'action qu'a tracé son ministère. Elle a annoncé dans ce contexte l'ouverture prochaine (avant la fin de l'année) de deux musées dédiés à l'art et aux biens culturels. Le cinéma fait également partie de ses préoccupations. «Nous comptons ouvrir deux musées, un pour les miniatures, la calligraphie et la mosaïque, et l'autre consacré entièrement aux arts modernes et contemporains qui ouvrira ses portes le 25 juillet», a-t-elle annoncé. Khalida Toumi a aussi annoncé l'augmentation du nombre de festivals. «Avant 2007, l'Algérie comptait 19 festivals, maintenant elle en compte 29», a-t-elle signalé.