le Ciddef, la sensibilisation sur les droits de la femme joue un rôle important vers l'amélioration de sa situation. Le centre reconnaît, toutefois, que la révision dont a fait l'objet le code de la famille est loin de répondre à toutes les attentes de cette frange de la société qui continue «à le décrier, le déclarant injuste et discriminatoire». Il consacre, selon Maître Aït Zaï, présidente du Ciddef «une hiérarchisation des sexes qui a eu toujours pour source principale, le droit musulman classique (école malékite)». La famille traditionnelle — patriarcale — a été le modèle retenu en 1984, par le législateur algérien, faisant ainsi fi de la réalité sociologique du pays autrement plus diversifiée. A ce propos, le Ciddef considère que «en février 2005, le législateur a tenté d'insuffler un nouvel esprit aux modifications qu'il a apportées». Sans porter de grand bouleversement dans l'architecture traditionnelle de la famille, le législateur redonne, à travers les derniers amendements, selon notre interlocutrice, force au consentement mutuel dans la conclusion du mariage, consacre une égalité dans les rapports entre époux dans la gestion des ménages, supprime le mariage par procuration, le devoir d'obéissance de l'épouse et la notion de chef de famille. Dans ces modifications c'est la femme «épouse qui bénéficie de meilleures avancées», dit-elle. Notre juriste notera, par ailleurs, l'introduction dans cette nouvelle législation d'un nouveau régime matrimonial, «la communauté aux acquêts» pour protéger les biens des deux époux acquis pendant le mariage.